Coronavirus : Quel est ce traitement qui divise les scientifiques ?
ESSAIS CLINIQUES•Une molécule antipaludéenne utilisée dans des médicaments contre des maladies auto-immunes pourrait soigner les personnes touchées par le coronavirusE.Pe.
Le remède au Covid-19 se nommerait-il chloroquine ? Cette molécule antipaludéenne, utilisée dans la composition de médicament à destination des personnes souffrant de maladies auto-immunes, comme la polyarthrite rhumatoïde ou le lupus, pourrait être la solution pour combattre le coronavirus. Mais elle divise les scientifiques car elle ne serait pas sans risque.
Dérivé de la chloroquine, l’hydroxychloroquine, associé à l’azithromycine, serait, selon l’équipe du professeur controversé Didier Raoult, directeur de l’IHU de Marseille, très efficace pour traiter le Covid-19. Après un premier essai clinique réalisé sur 24 patients, mi-mars, une seconde étude effectuée par l’infectiologue vient d’être publiée, réalisée cette fois sur 80 patients.
Une vente et une prescription désormais encadrées
Un nombre encore trop faible pour en tirer des conclusions. Car cette nouvelle étude ne comprend pas de groupe-contrôle (patients à qui l’on n’administre pas le traitement étudié). Il est donc impossible d’établir une comparaison pour déterminer si c’est bien le traitement qui est à l’origine de l’amélioration de l’état de 80 % des patients observés.
Depuis la publication d'un décret, le 25 mars, pour encadrer sa vente et sa prescription, seules les pharmacies des hôpitaux sont autorisées à délivrer du Plaquénil (nom commercial de l’hydroxychloroquine) et du Kaletra (un antirétroviral associant lopinavir/ritonavir). Et seuls les médecins hospitaliers peuvent les prescrire. Exception faite des prescriptions initiales émanant de spécialistes en rhumatologie, en médecine interne, en dermatologie, en néphrologie, en neurologie et en pédiatrie.