Coronavirus à Lille : Le Samu du Nord ne sélectionne pas les patients faute de place
FAKE OFF•Un message alarmiste sur l’épidémie de coronavirus est faussement attribué au patron des urgences du centre hospitalier de LilleMikaël Libert
Ce week-end, un message audio inquiétant sur l’épidémie de coronavirus a commencé à circuler largement sur les réseaux sociaux, essentiellement dans les Hauts-de-France. Il a été faussement attribué au professeur Patrick Goldstein, le patron des urgences du CHRU de Lille et chef du Samu 59. La viralité de cette fake news a poussé le médecin ainsi que le préfet à publier un démenti.
Il a bien d’autres chats à fouetter, le patron du Samu du Nord. Pourtant, il a bien été obligé, ce lundi matin, de prendre la plume sur Twitter pour remettre les choses au clair : « Il m’est attribué un message alarmiste sur les réseaux à ma fille. Démenti total. Ce n’est pas moi, il s’agit d’une fausse information », a-t-il écrit.
Usurpation d’identité et fausses informations
Et pour cause, le message audio est transféré avec un petit texte sans équivoque : « Alors là c’est du 100 % vrai et sûr !!!! De Patrick Goldstein, chef de service des urgences de Lille. Père de ma copine […] A écouter et diffuser !!! », peut-on lire.
Et le contenu audio, que 20 Minutes a pu écouter, est particulièrement inquiétant. « Pour nous médecins, et particulièrement les médecins du nord de la France, c’est juste la catastrophe sanitaire qui se profile à l’horizon », dit la voix enregistrée. Cette personne, qui « imite » la voix du Pr Goldstein selon le CHRU, affirme qu’a été mise en place une « sélection de patients en fonction de l’âge […] parce que pour des raisons de place, on ne peut pas réanimer tout le monde. » La voix masculine ajoute, « C’est la Lombardie bis qui se profile, c’est une horreur sur le plan éthique ».
« C’est un fake dans la mesure où ce n’est pas le Dr Goldstein qui s’exprime ni tout autre médecin du CHR. L’information selon laquelle les services hospitaliers s’apprêtent à opérer une sélection des patients est fausse », martèle le préfet des Hauts-de-France, invitant aussi à ne pas relayer des informations non vérifiées.