THERAPIEOn a testé l'équicoaching pour reprendre confiance en soi grâce aux chevaux

VIDEO. Lyon : On a testé l'équicoaching pour reprendre confiance en soi grâce aux chevaux

THERAPIEVenue des Etats-Unis, cette discipline se développe de plus en plus en France
Caroline Girardon

Caroline Girardon

L'essentiel

  • L’équicoaching séduit de plus en plus en France.
  • Il s’agit d’une discipline permettant aux gens de retrouver confiance en eux ou de gérer leur stress grâce aux chevaux.

Une séance de thérapie un peu particulière. Direction Pommiers, petit village de pierres dorées niché dans les vignobles du Beaujolais. C’est là que Morgane Schutz, 25 ans, s’est installée pour ses activités professionnelles : équi-coach. Ici pas de cabinet, pas de divan mais des boxes, dans lesquels se repose une trentaine de chevaux , et des champs. La jeune femme travaille dans les écuries Claude Vermorel depuis un an et propose plusieurs séances pour apprendre à gérer son stress ou retrouver la confiance en soi, grâce au cheval.

L’équicoaching, discipline venue des Etats-Unis, séduit de plus en plus en France même si elle reste encore relativement marginale. « Il s’agit d’un travail sur le développement personnel et professionnel, facilité par le cheval pour amener la personne au mieux-être », expose Morgane qui s’adresse autant aux particuliers qu’aux entreprises.

Ne vous trompez pas, sous ses airs parfois princiers ou cabotins, le cheval est un « miroir ». Il renverra tout ce que vous dégagez : la peur, la méfiance, la confiance. « Il capte chaque émotion mais n’émet aucun jugement. L’avantage est qu’il accepte les gens comme ils sont. Le cheval est un animal bienveillant, transparent et authentique », ajoute cette ancienne salariée des ressources humaines.

Tombez le masque

La condition pour réussir la thérapie : « Avoir le corps, le cœur et la tête alignés », sourit la jeune femme. « En d’autres termes, si vous avez un masque, si vous faites semblant d’être décontracté alors que vous avez peur, ça ne marchera pas », continue-t-elle. Le cheval le ressentira et n’obéira pas. Il faudra donc prendre du recul, persévérer pour y parvenir. « Le but est de tester plusieurs méthodes jusqu’à obtenir une harmonie parfaite avec l’animal », poursuit Morgane.

L’heure est désormais à la pratique. Il est temps de faire connaissance avec Céleste, la thérapeute du jour. Une jument marron avec un losange blanc sur le front, parfois un peu espiègle. L’équidé est placé au centre d’une piste équestre en extérieur et le « patient » aussi. La première mission consiste à « prendre soin d’elle » mais aussi de soi. Les yeux fermés ou bandés, on s’approche timidement de l’animal, le bras tendu. La main commence par tâtonner dans le vide, cherchant la croupe de l’animal. Premier contact. Tenue par la bride, Céleste tressaute légèrement. Petit à petit, gagné par la confiance, on se rapproche de l’animal pour le caresser plus sereinement. Lui se laisse aller et finit par appuyer sa tête, en guise de câlin.

Prise de conscience immédiate

Deuxième exercice. La mission consiste à faire évoluer le cheval autour de la piste, au pas, au trop puis au galop. Pour cela, une chambrière, sa voix et son intuition. Il faut alors savoir trouver la bonne distance, le bon geste et la voix adéquate sans cabrer l’animal. « Si la personne est stressée, réfléchit ou doute trop, le cheval le ressent et n’écoute pas. Il lui montrera ainsi qu’il y a quelque chose à changer dans sa façon d’être. Ces expériences permettent des prises de conscience immédiates », explique Morgane. Et d’ajouter : « Je n’interviens pas pour régler des traumatismes passés mais je prends le relais, en tant que coach, pour les gens qui ont besoin d’aller de l’avant ».

Les séances, qui coûtent 70 euros de l’heure, s’effectuent seuls ou en groupe, notamment lors de séminaires d’entreprise (cinq personnes maximum). Elles concernent également les cavaliers ou les sportifs qui souhaiteraient se préparer mentalement à un concours ou une épreuve.