ALIMENTATIONLes liens entre régime végétarien et maladies cardiaques ou AVC étudiés

Le régime végétarien pourrait protéger contre les maladies cardiaques, mais augmenter le risque d’AVC, selon une étude

ALIMENTATIONPour expliquer le risque accru d’AVC, les chercheurs avancent l’hypothèse d’un déficit en vitamine B12
20 Minutes avec agence

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Suivre un régime végétalien ou végétarien permettrait de réduire le risque de maladies cardiaques. En revanche, leurs adeptes seraient plus sujets aux accidents vasculaires cérébraux (AVC) que le reste de la population. C’est en tout cas ce que suggère une récente étude de l’Université d’Oxford, publiée le 4 septembre dans le British Medical Journal et relayée par le Huffington Post.

Le régime végétarien, excellent pour le cœur

Cette étude a été réalisée sur une période de 18 ans auprès d’un panel de 48.000 personnes, sans aucun antécédent de maladie cardiaque ou d’AVC. Les participants ont été répartis en trois groupes : les carnivores (24.428 personnes), les pescatariens (7.506 personnes), et enfin les végétariens et végétaliens (16.254 personnes).

Au cours de cette étude, les chercheurs ont fait plusieurs découvertes intéressantes. Ainsi, chez les pescatariens, le risque de maladie cardiaque était réduit de 13 % par rapport aux carnivores. Chez les végétariens/végétaliens, ce même risque diminuait de 22 % par rapport aux mangeurs de viande.

La piste d’un déficit en vitamine B12 ?

« Nous avons observé des taux plus faibles de cardiopathie ischémique chez les pescatariens et les végétariens par rapport aux mangeurs de viande. Ce qui semble être dû en partie au moins à un indice de masse corporelle plus bas et à des taux plus bas d’hypertension, de cholestérol sanguin élevé, associés au diabète dû à ces régimes », indiquent les chercheurs.

En revanche, les scientifiques ont également découvert que les végétariens/végétariens s’exposaient à un risque plus élevé d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) par rapport aux carnivores (+20 %). Un phénomène qui pourrait s’expliquer par un déficit en vitamine B12. Présente dans la viande, cette vitamine est essentielle au bon fonctionnement du cerveau et du système nerveux. Les scientifiques précisent toutefois que des études complémentaires sont nécessaires pour pouvoir confirmer cette hypothèse.