Un registre mondial des recherches sur les bébés génétiquement modifiés

«Bébés OGM»: Un registre mondial des recherches mis en place par l'OMS

SCIENCESEn novembre 2018, un scientifique chinois avait annoncé la naissance de jumelles génétiquement modifiées, une première dans le monde
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Un registre central pour suivre les recherches sur les modifications apportées au génome humain va être mis en place, a annoncé l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce jeudi.

Le Comité consultatif d’experts de l’OMS a pris cette décision lors d’une réunion sur l’encadrement et la surveillance des modifications apportées au génome humain, chargé d’instaurer un cadre international régissant ce domaine.

Des jumelles génétiquement modifiées

L’OMS avait annoncé en décembre 2018 le lancement de ce groupe de 18 experts, après l’annonce par un scientifique chinois de la naissance de jumelles génétiquement modifiées, une première dans le monde. Dans un communiqué, l’OMS a expliqué que le comité d’experts appelait l’ensemble des chercheurs à « enregistrer leurs essais » auprès de ce « registre mondial ».

Lors de la deuxième réunion du comité, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné que « depuis notre dernière réunion [les 18 et 19 mars], certains scientifiques ont annoncé leur souhait de modifier le génome d’embryons et de les mener à terme ».

« Des défis uniques et sans précédent – éthiques, sociaux, réglementaires et techniques »

« Cela illustre à quel point notre travail est important et urgent », a-t-il ajouté, soulignant que « les nouvelles technologies de modification du génome sont très prometteuses pour ceux qui souffrent de maladies que nous pensions autrefois incurables », « mais certaines utilisations de ces technologies posent également des défis uniques et sans précédent – éthiques, sociaux, réglementaires et techniques ».

Dans le communiqué, le Dr Tedros a également rappelé que les pays ne devraient pas autoriser « d’autres travaux sur la modification génétique de la lignée germinale humaine (formée des cellules précurseurs des spermatozoïdes et ovules) dans le cadre des applications cliniques humaines tant que les implications techniques et éthiques n’auront pas été convenablement examinées ».