Hôpitaux: Les urgences ont accueilli 21,4 millions de malades avec moins de 400.000 lits en 2017
SOINS•En une vingtaine d’années, 100.000 lits ont ainsi été supprimés dans les hôpitaux français20 Minutes avec AFP
Les urgences françaises toujours plus fréquentées. D’après un rapport de la Drees publié ce mercredi, les services d’urgences hospitalières ont enregistré un nouveau record de fréquentation en 2017, avec 21,4 millions de passages. En parallèle, le nombre de lits disponible chute drastiquement, passant sous la barre symbolique des 400.000.
En pleine crise des urgences, l’annuel « Panorama des établissements de santé » du service statistique des ministères sociaux vient éclairer la situation dénoncée depuis plus de trois mois par les personnels en grève. D’une part, l’engorgement des urgences ne cesse de s’intensifier : plus de 21,4 millions de passages y ont été recensés en 2017, en hausse de 2,1 % sur un an.
Un flux croissant réparti entre 637 hôpitaux et cliniques, soit 4 de moins qu’en 2016. Certains établissements disposant à la fois de structures générales et pédiatriques, la France comptait au total 713 services, soit 6 de moins qu’un an auparavant. La moyenne a donc de nouveau augmenté, de 29.000 à 30.100 passages par an, avec un écart stable entre hôpitaux publics (33.100) et cliniques privées (22.800).
Fermeture de lits et « virage ambulatoire »
D’autre part, les fermetures de lits d’hospitalisation complète se sont poursuivies, leur nombre passant sous la barre symbolique des 400.000 : les 3.046 établissements de santé publics et privés disposaient exactement de 399.865 lits en 2017. En une vingtaine d’années, 100.000 lits ont ainsi été supprimés, au grand dam des urgentistes qui dénoncent le manque de débouchés pour hospitaliser leurs patients.
Cette perte de capacité d’accueil a été très partiellement compensée par des créations de places d’hospitalisation partielle (sans nuitée) : 800 ont été ouvertes en 2017, portant le total à près de 75.500. Un « virage ambulatoire » qui s’est traduit par une nouvelle hausse des hospitalisations partielles (16,8 millions de journées, soit +2 %) et un nouveau tassement des hospitalisations complètes (119,3 millions de journées, soit -0,8 %).