Canicule: Se baigner dans les lacs et rivières peut être risqué, préviennent les pompiers
PREVENTION•Le contraste important entre la température de l’eau et celle du corps augmente le risque d’hydrocution20 Minutes avec agences
La canicule est annoncée la semaine prochaine mais ce n’est pas une raison pour se jeter dans les cours d’eau sans prendre de précaution, a prévenu jeudi la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF). Se baigner dans l’eau fraîche d’un lac ou d’une rivière lorsqu’il fait très chaud peut être dangereux en raison des risques d’hydrocution et donc de noyade.
Présent à Paris lors de la présentation de la campagne #VigilanceNoyade, le président de la FNSPF, Grégory Allione, a appelé les Français à être « prudents » autour des lacs et rivières en cas de fortes chaleurs.
Des eaux encore très froides
La tentation sera alors grande d’aller s’y baigner mais les eaux sont « très froides en ce moment » et les contrastes avec la température du corps en cas de canicule « peuvent provoquer des drames d’hydrocution », a-t-il expliqué.
L’hydrocution est un choc thermique provoqué par la différence entre température intérieure du corps, qui grimpe en cas de canicule, et la fraîcheur de l’eau. Elle peut provoquer un malaise paralysant, augmentant ainsi le risque de noyade.
« Il faut mettre en garde tout le monde : lorsqu’il fait chaud, appréhendons le milieu aquatique tranquillement, sereinement, sans précipitation », a ajouté Grégory Allione.
400 morts par noyade pendant l’été 2018
Entre l’été 2015 et l’été 2018, le nombre de noyades accidentelles suivies de prise en charge hospitalière a bondi de 30 %, provoquant plus de 400 décès l’été dernier, selon le gouvernement. En 2018, 44 % d’entre elles ont eu lieu en mer, 22 % en étangs, lacs ou rivières, 11 % en piscines collectives et 19 % en piscine privées familiales.
Météo France prévoit au cours de la semaine prochaine une forte hausse des chaleurs qui pourraient atteindre 35°, notamment dans le sud du pays.
La canicule de l’été 2018, le deuxième plus chaud de l'histoire de France, avait provoqué selon le gouvernement la mort d’environ 1.500 personnes de plus que lors d’un été normal, 10 fois moins toutefois que la canicule terriblement meurtrière de 2003.