Grand Est: Plus des trois quarts des habitants considèrent que l'hôpital public est «en danger», selon un sondage
SANTE•Les résultats d'une consultation citoyenne sur les questions de santé dans le cadre le Grand Débat national sont sortis. Ils montrent que les habitants du Grand Est s'inquiètent pour l'avenir de l'hôpital publicAlexia Ighirri
Parce qu’on a tous un jour été un patient, les problématiques liées à la santé intéressent, voire sont vivement débattues. La Fédération hospitalière de France avait, dans le cadre du Grand débat national, sondé les Français sur leurs attentes en matière de santé. Elle dévoile ce vendredi les résultats de cette consultation citoyenne menée avec Ipsos dans chaque région.
Pour 83 % des habitants du Grand Est interrogés, l’accès à de bons établissements de santé est le critère le plus important pour assurer à chaque individu une égalité des chances dans la vie (juste derrière l’accès à l’éducation).
Pas étonnant alors de voir que, spontanément, ils font du maillage territorial une réforme prioritaire (15 % des sondés), avec notamment la lutte contre les déserts médicaux (8 %) en obligeant les médecins à y exercer (3 %), en améliorant la répartition du personnel (4 %) mais aussi en développant des services de proximité (7 %).
La quantité mais aussi la qualité
Si la population du Grand Est considère dans sa grande majorité que l’accès aux soins doit être facilité, les établissements de santé doivent aussi être de bonne qualité. Or, ils s’inquiètent : 79 % des habitants de la région ont le sentiment que l’hôpital public s’est dégradé ces dix dernières années. Pire, 91 % estiment que l’hôpital public est aujourd’hui « en danger ».
Pour améliorer le fonctionnement de l’hôpital public, la population du Grand Est veut plus de personnels (89 %), plus de de budget (81 %) et de proximité (60 %).