BLUES BLANCHESLa grève dans les services d'urgences de l'AP-HP s'étend

Paris: La grève dans les services d'urgences de l'AP-HP s'étend

BLUES BLANCHESLa CGT et SUD-Santé réclamment des créations de postes, des hausses de salaires et une sécurité renforcée
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les 25 services d'accueil des urgences de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) sont appelés à la grève à partir de dimanche, les deux principaux syndicats dénonçant des conditions de travail « insupportables », tandis que la direction promet des effectifs en renfort. Le mouvement de grève entamé mi-mars après une série d'agressions à l'hôpital Saint-Antoine, dans l'Est de la capitale, a fait tache d'huile.

SUD-Santé, qui a déposé des préavis dans quatre autres établissements parisiens (Lariboisière, Pitié-Salpêtrière, Saint-Louis, Tenon), réclame « la création de postes » paramédicaux, « des locaux sécurisés » et « une augmentation de salaire de 300 euros net ». La CGT a, elle, déposé un préavis couvrant l'ensemble des hôpitaux de l'AP-HP à compter de 0h dimanche, avec des revendications similaires.

45 emplois supplémentaires promis

«Les agents dénoncent leurs conditions de travail devenues insupportables», explique-t-elle dans un communiqué mardi, appelant « l'ensemble des agents des services d'accueil des urgences à rejoindre le mouvement » et réclamant à la direction «l'ouverture de négociations».

En réponse, le directeur général de l'AP-HP, Martin Hirsch, a promis des renforts : «Dans l'immédiat (...) nous mobilisons 45 emplois supplémentaires», écrit-il dans un courrier adressé mardi aux deux syndicats. Sur la sécurité, il assure que « des moyens ont été dégagés pour (...) assurer une présence continue sur tous les sites le nécessitant ». Enfin, sur les rémunérations, il évoque la possibilité d'une « réponse tangible aux difficultés qu'ont connues les équipes des urgences au cours des derniers mois ».

En décembre, le décès inexpliqué d'une patiente à Lariboisière avait révélé « une série de dysfonctionnements » dans un contexte général de manque de moyens, notamment de médecins, selon une enquête interne. L'incident a provoqué une «relance de la stratégie urgence» du plus grand centre hospitalier français, afin de désengorger ses 25 services d'accueil (dont 8 services pédiatriques) d'ici 2023.