ALIMENTATIONL'Anses déplore un manque d'information sur les allergies «émergentes»

Kiwi, sarrasin, lait de chèvre... L'Anses déplore un manque d'information sur les allergies «émergentes»

ALIMENTATIONL'Anses recommande un renforcement des dispositifs de prévention dans la chaîne alimentaire pour ces allergies peu communes
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Moins connus que les allergènes « classiques », certains aliments comme le kiwi, le sarrasin ou le lait de chèvre sont à l’origine d’allergies graves chaque année en France, rappelle ce vendredi l’agence sanitaire Anses. Elle recommande de rendre obligatoire l’information sur leur présence dans les aliments.

Actuellement, seuls 14 allergènes figurant sur une liste établie par l’Union européenne doivent obligatoirement être signalés sur l’emballage des produits : c’est notamment le cas des fruits à coque (noisette, noix, amande, etc.), de l’arachide, des crustacés ou encore du lait et des œufs.

Le kiwi plus allergène que la moutarde

Or, d’après les cas recensés depuis 2002 par le Réseau d’allergo-vigilance (RAV), le sarrasin et le lait de chèvre ou de brebis ont causé tous les deux au moins autant d’allergies graves que les mollusques et le soja. Soit une soixantaine de signalements en 16 ans. Quant au kiwi, au pignon de pin et à l’alpha-galactose (un glucide présent dans la viande de mammifères), ils sont tous à l’origine de plus d’1 % des cas d’allergie graves recensés. Cette fréquence est plus importante que celle des allergies à la moutarde et aux sulfites, dont l’indication de la présence est obligatoire.

Ces chiffres restent partiels, car ils ne recensent que les cas les plus graves (anaphylaxie alimentaire sévère). Ils sont toutefois suffisamment importants pour inciter l’Anses à recommander « la mise à jour régulière de la liste des allergènes alimentaires qui doivent être signalés afin de mieux prévenir le risque d’allergie grave ».