Maladies génétiques: Une appli de reconnaissance faciale pour améliorer le diagnostic
ETUDE•L’application pour smartphones Face2Gene est en mesure d’identifier des centaines de maladies différentes…20 Minutes avec agence
Des chercheurs du FNDA de Boston ont mis au point une intelligence artificielle capable d’établir un diagnostic rapide de maladies rares en se basant sur les caractéristiques du visage du patient. C’est ce que dévoile leur étude publiée ce lundi dans la revue Nature Medicine.
Certaines maladies génétiques, comme le syndrome d’Angelman, s’accompagnent en effet de traits caractéristiques. Mais, pour établir un diagnostic fiable, les médecins ont souvent besoin de plusieurs observations et examens.
Une application pour smartphone
C’est pour cette raison que les scientifiques américains ont décidé de créer l’application Face2Gene, qui utilise le programme d’analyse DeepGestalt. Grâce à un système de reconnaissance faciale, l’intelligence artificielle serait capable d’identifier des centaines de maladies différentes.
Pour y parvenir, les chercheurs ont inséré un grand nombre d’images de visages de patients en spécifiant la maladie dont ils sont atteints dans le programme DeepGestalt. Grâce au procédé appelé deep learning, le système « apprend » alors tout seul et parvient aujourd’hui à reconnaître une pathologie en se basant sur le visage. Il propose alors une liste de maladies dont le patient peut souffrir.
Des premiers résultats encourageants
Les premiers résultats obtenus sont plutôt encourageants en termes de fiabilité. D’autant plus que le programme va continuellement s’améliorer avec le temps, au fur et à mesure que de nouvelles images seront intégrées à la base de données. L’application pour smartphone Face2Gene est désormais disponible gratuitement et les médecins peuvent l’utiliser en complément d’autres analyses.
Problème : cette technologie est aujourd’hui beaucoup plus efficace avec des images de visages caucasiens qu’avec celles d’autres groupes ethniques. « Nous savons que ce problème doit être résolu et en progressant, nous pourrons réduire les préjugés », a promis Yaron Gurovich, premier auteur de l’étude.