CONFLITAccord et «fin de la grève» au Samu de Seine-Saint-Denis

Accord et «fin de la grève» au Samu de Seine-Saint-Denis

CONFLITUne dizaine de personnes doit être recrutée...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Un « protocole d’accord » prévoyant notamment une dizaine de recrutements au Samu de Seine-Saint-Denis a été signé lundi après-midi, mettant fin à la grève des personnels non médicaux de ce service, a indiqué l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

« Un protocole d’accord vient d’être signé » et « la grève est levée » au Samu 93, a annoncé l’AP-HP dans un communiqué. Le mouvement social entamé lundi matin concernait les 42 assistants de régulation médicale (ARM) de ce département, qui réclamaient en premier lieu une hausse des effectifs.

« Un renfort pour la période hivernale »

Les autorités sanitaires ont mis sur la table « le recrutement de 10,3 postes supplémentaires ». Ces embauches seront principalement (6,3 postes) financés par l’Agence régionale de santé (ARS), qui a débloqué dimanche une « enveloppe exceptionnelle » de 2,4 millions d’euros pour les huit Samu franciliens, soit 300.000 euros chacun.

L’AP-HP a complété cette somme par « un renfort pour la période hivernale » à hauteur de « trois postes de remplacement […] pour pallier les éventuelles absences de longue durée ». Un « vivier de personnel de remplacement », composé d’étudiants en santé formés à la régulation, sera en outre créé pour disposer d’un dernier poste « en cas de besoins ponctuels ».

Une « première victoire » pour la CGT

L’accord prévoit par ailleurs de « favoriser l’accès des emplois contractuels aux concours et la titularisation » et de déposer une candidature pour la création d’une école d’ARM à l’hôpital Avicenne de Bobigny, où est installé le Samu 93. « Tous les sujets ont été mis sur la table », a affirmé à l’AFP Aurélien Rousseau, directeur de l’ARS d’Ile-de-France. Signataire du texte, la CGT a salué dans un communiqué « une première victoire ». Le Dr Christophe Prudhomme, médecin urgentiste au Samu 93 et délégué syndical, s’est dit « satisfait du protocole ».

« Nous allons passer d’un effectif théorique de 42 agents à 51, c’est pratiquement ce que l’on voulait », s’est réjoui Frédéric Adnet, directeur du Samu 93, regrettant cependant d’avoir dû « arriver à un rapport de force qui laisse des traces plutôt que se rendre à l’évidence du fait que nous n’étions plus en mesure d’apporter une réponse de qualité aux urgences ».

Le dénouement en Seine-Saint-Denis devrait avoir des répercussions dans le Val-de-Marne voisin, où un préavis de grève a été lancé pour mercredi au Samu 94. Afin de désamorcer de futures crises, l’ARS entend mener au premier semestre 2019 « une analyse globale du fonctionnement des Samu en Ile-de-France » mais aussi clarifier leurs relations avec les pompiers. « Le sujet des moyens, il existe, il faudra le traiter. Mais on ne peut pas le délier de la question de l’organisation », a estimé Aurélien Rousseau.