Les mutuelles s'engagent à ne pas augmenter leurs tarifs en 2019
POUVOIR D'ACHAT•Les mutuelles ont également proposé d'accélérer la réforme de la santé portée par la ministre Agnès Buzyn...L.Br.
Face à la crise sociale et à la pression du gouvernement, les complémentaires santé ont annoncé qu’il n’y aura d’augmentation de leurs tarifs en 2019.
« Les complémentaires santé adhérentes à la Fédération Française de l’Assurance ont décidé de marquer leur solidarité envers leurs assurés dans le contexte d’urgence économique et sociale », a annoncé la fédération dans un communiqué. Un engagement « à titre exceptionnel », précise les assureurs. « Il ne sera procédé à aucune augmentation de tarif liée à la réforme du "100 % santé" pour l’année 2019. Les acteurs qui auraient anticipé une telle évolution s’engagent à la corriger », indique le communiqué.
Accélérer la réforme du « reste à charge zéro »
Même engagement pour la Mutualité française. « Les complémentaires santé contraindront leurs frais de gestion dès 2019 : il ne sera procédé à aucune augmentation de taux à ce titre pour l’an prochain. » Les mutuelles prévoient également d’accélérer la mise en place de la réforme du reste à charge zéro en 2019.
Les complémentaires santé (assureurs et mutuelles) avaient été reçues mardi par Emmanuel Macron, qui les a priées de geler leurs tarifs en 2019 et leur a donné 48 heures pour faire des propositions en ce sens. A l’issue de la réunion, elles avaient seulement accepté de s’abstenir d’augmentations liées au « reste à charge zéro » pour des soins dentaires, optique et auditifs.
Le président de la Mutualité française, Thierry Beaudet, déplore dans le communiqué des « critiques excessives » envers les mutuelles, récusant le terme de « sabotage politique » utilisé la semaine dernière par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Cette dernière avait accusé certaines mutuelles de « saboter » sa réforme sur le « reste à charge zéro ». Elle avait rappelé mardi aux complémentaires santé leurs « engagements », en particulier celui de ne pas utiliser cette réforme pour justifier des hausses de prix.