La précocité de la puberté chez les jeunes filles est influencée par les produits chimiques contenus dans les cosmétiques. C’est ce que révèle une étude américaine de l’université de Berkeley ( Californie), publiée mardi dans la revue Human Reproduction.

Les chercheurs ont analysé les données de 338 duos mères-enfants de la phase de grossesse jusqu’à l’adolescence. La première phase consistait à analyser l’urine des mères et leur faire remplir des questionnaires. Les scientifiques ont ensuite analysé l’urine et le développement corporel des 179 filles et 159 garçons nés de ces mères, entre leurs 9 ans et leurs 13 ans.

Peu d’impact chez les garçons

Conclusion : des produits comme les phtalates, les parabens ou les phénols sont en lien direct avec une puberté précoce chez les filles. On retrouve surtout ces produits dans les déodorants, les parfums, les vernis à ongles et les emballages plastiques. Les chercheurs en ont trouvé des traces dans 90 % des échantillons d’urines des filles.

Ainsi, quand la dose de phtalate est doublée, le développement des poils pubiens chez une jeune fille arrive un mois et trois semaines avant l’âge moyen de leur apparition. De même avec le triclosan, un type de phénol, qui provoquerait l’arrivée des menstruations un mois plus tôt que la moyenne. L’impact des produits sur les jeunes garçons s’est par contre révélé très peu visible.