«Toxi-score»: Vers un nouveau logo pour identifier les produits cancérigènes dans notre quotidien?
PREVENTION•La Ligue contre le cancer réclame davantage de transparence sur les substances toxiques présentes dans les produits de la vie courante : cosmétiques, vêtements, meubles…20 Minutes avec agence
Étendre le principe du Nutri-score à tous les produits de la vie courante pour aider les consommateurs à mieux évaluer la dangerosité potentielle d’un produit. C’est ce qu’a proposé la Ligue contre le cancer lors de ses premiers États généraux de la prévention, organisés ce mercredi
L’association a demandé au gouvernement de mettre en place un Toxi-score, applicable à tous les produits de la vie quotidienne : cosmétiques, vêtements, meubles, objets de décoration.
300 substances cancérigènes autorisées
Aujourd’hui, plus de 300 substances autorisées sont classées cancérigènes en France, comme le dioxyde de titane, un agent blanchissant utilisé notamment dans l’industrie cosmétique, ou d’autres substances chimiques utilisées lors de la fabrication des vêtements ou des chaussures. Si elles n’ont pas de conséquences immédiates pour la santé, toutes ces substances sont susceptibles de présenter un risque à long terme pour le consommateur.
Selon l’association, la multiplication des cas de cancers est directement liée à notre environnement. « En 2013, il y avait 1.000 nouveaux cas par jour, en 2017, 1.100. On a eu une hausse de 10 % en quatre ans. Qu’est-ce qui se passe ? Il y a une épidémie, une épidémie industrielle. Il faut réagir », regrette Christophe Leroux, directeur du développement de la Ligue contre le Cancer dans les colonnes du Parisien.
40 % des cancers pourraient être évités
En France, 40 % des cancers résultent de l’exposition à des facteurs de risque évitables, liés à nos modes de vie et à nos comportements. Ainsi, sur les 355.000 cancers diagnostiqués chaque année en France, environ 140.000 pourraient être évités, selon l'Institut National contre le Cancer (INCA).
« On rajoute toujours plus de substances, des produits antitranspirants ou qui défroissent les vêtements. Pourtant, l’information n’est pas claire, déplore Emmanuel Ricard, délégué à la prévention et à la promotion des dépistages à la Ligue. Ce logo serait, à ma connaissance, une première mondiale. »