Endométriose: Des gynécologues lancent un appel pour créer des centres experts régionaux
MALADIE•L’ouverture d’une trentaine de sites régionaux permettrait de « fédérer les compétences » dans la prise en charge de la pathologie qui « reste méconnue par un certain nombre de professionnels »…20 Minutes avec agence
Les membres du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) demandent à l’Etat la création de « centres experts régionaux » dédiés à la pathologie.
Interrogé dans Le Parisien ce mercredi, François Golfier, président de la commission endométriose de l’association, estime que ces lieux permettraient d’« organiser la prise en charge, assurer des formations, promouvoir un meilleur enseignement, développer la recherche ». Le médecin appelle de ses vœux l’ouverture d’une trentaine de sites.
Le ministère de la Santé alerté
Les gynécologues ont écrit au ministère de la Santé. Pour eux, il est plus que temps de mettre en place ces centres afin de « fédérer les compétences ». « Nous perdons un temps précieux pour les patientes. Il y en a marre de réfléchir, il faut agir », alerte le spécialiste.
Celui-ci déplore les « blocages » du gouvernement pour des raisons budgétaires et juge inadaptées les solutions alternatives proposées. D’autant que le Royaume-Uni est doté de ce type de structure « depuis dix ans ».
« La maladie inconnue » par certains professionnels
François Golfier l’affirme, les membres du CNGOF sont « extrêmement déterminés à (se) battre » afin d’améliorer la prise en charge de la maladie qui touche environ une femme en âge de procréer sur dix. « L’intensité (des) douleurs et l’altération de la qualité de vie (…) doivent alerter. Ne pas pouvoir aller à l’école ou au travail à cause de ses règles, être gênée socialement, n’est pas normal », explique le gynécologue.
Le médecin déplore également que « la maladie reste méconnue par un certain nombre de professionnels. D’où l’importance d’une formation initiale, mais aussi continue. Rendez-vous compte : aujourd’hui, l’endométriose n’est pas au programme de l’examen de médecine ! Il faudrait juste de la volonté politique pour y remédier ».