CANCERLa sûreté des implants mammaires réévaluée début 2019

Implants mammaires: Leur sûreté réévaluée début 2019, après plusieurs cas de lymphomes

CANCERSur 500.000 femmes porteuses d'implants en France, 53 cas de lymphomes anaplasiques à grandes cellules (LAGC) ont été recensés depuis 2011...
20 Minutes avec AFP

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Après avoir recensé des cas d'une forme rare de cancer chez des femmes qui portent des implants mammaires, utilisés en chirurgie esthétique et reconstructrice, l'Agence du médicament (ANSM) va réévaluer début 2019 leur sûreté, a-t-elle indiqué ce mercredi.

Sur 500.000 femmes porteuses d’implants en France, 53 cas de lymphomes anaplasiques à grandes cellules (LAGC) ont été recensés depuis 2011, concernant essentiellement des implants à enveloppe texturée. Ces derniers représentent 85 % du marché, contre 15 % pour les implants à enveloppe lisse.

Les implants mammaires à enveloppe lisse recommandés

« L’agence réunira les 7 et 8 février 2019 un comité d’experts chargé d’auditionner des patientes, des professionnels de santé et autres acteurs concernés pour bénéficier d’un éclairage global sur l’utilisation de ces implants », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Après l’avis de ce comité d’experts, « l’ANSM prendra une décision sur l’utilisation notamment des implants mammaires à enveloppe texturée, en chirurgie esthétique et reconstructrice ». Cette décision devrait intervenir dans les semaines qui suivront l’avis, a précisé l’ANSM. En attendant, « l’ANSM recommande aux professionnels de santé d’utiliser de préférence des implants mammaires à enveloppe lisse ».

80 % des implantations pour raisons esthétiques, 20 % après un cancer

Les premiers cas de LAGC ont été signalés en 2011, ce qui a motivé la mise en place d’un dispositif de surveillance, selon l’ANSM. Un comité scientifique spécialisé temporaire (CSST) a été formé en 2015. Les décisions qui seront prises l’an prochain seront l’aboutissement de ce processus. Les implants mammaires sont des dispositifs médicaux destinés à restaurer ou augmenter le volume des seins.

Selon un rapport de la Haute autorité de santé (HAS) datant de 2015, 80 % des implantations sont faites pour des raisons esthétiques et 20 % après un cancer. Ce secteur a été marqué par un vaste scandale sanitaire qui a éclaté en 2010 et qui touchait la société Poly Implants Prothèses (PIP) : elle a écoulé près d’un million de prothèses mammaires défectueuses, au mépris de toute norme sanitaire, et le nombre de femmes victimes dans le monde est évalué à 400.000.