ABLATIONSUne Américaine se fait retirer seins et utérus après un test ADN erroné

Chirurgie préventive: Une Américaine se fait retirer seins et utérus après des tests génétiques… erronés

ABLATIONSAprès ses opérations, un second médecin fait vérifier les résultats de son test ADN auprès d’un laboratoire et découvre qu’elle n’a pas le gène et qu’elle n’aurait jamais dû se faire opérer…
Manon Aublanc

Manon Aublanc

Deux opérations irréversibles. Une Américaine de 36 ans s’est fait retirer les deux seins, les ovaires et l’utérus après les résultats de tests génétiques qui indiquaient qu’elle était porteuse d’un gène cancéreux.

C’est devant les caméras de Complément d’enquête, diffusé jeudi soir sur France 2, que Elisha, une Américaine de 36 ans, a raconté son calvaire. Après le décès de sa mère, à l’âge de 56 ans, d’un cancer, Elisha réalise une batterie de tests génétiques et découvre qu’elle est porteuse du gène BRCA1, un gène héréditaire​ qui augmente considérablement le risque de développer un cancer du sein et des ovaires.

« On ne peut pas me rendre mes organes »

Son médecin lui propose une chirurgie préventive, qui consiste à enlever les seins, les ovaires et l’utérus pour supprimer tout risque de développer un cancer sur ces organes. La jeune femme accepte et subit une ablation de ses organes féminins, un choix définitif. Si Elisha peine à accepter son corps « mutilé, massacré », elle est convaincue qu’elle a fait le bon choix.

Mais plusieurs semaines après ses opérations, un second médecin fait vérifier les résultats de son test ADN auprès d’un laboratoire. Le verdict tombe et il est dévastateur pour Elisha : elle n’est pas porteuse du gène et n’aurait jamais dû se faire opérer. « On ne peut pas réparer. On ne peut pas me rendre mes organes », explique-t-elle dans le reportage.

Des tests ADN en libre accès moyennant une centaine d’euros

Après une ablation des seins en 2013, c’est en 2015 que l’actrice Angelina Jolie rend « public » le principe de chirurgie préventive et annonce la star avait annoncé s’être fait retirer les ovaires et des trompes en 2015.

Aux Etats-Unis, cette révélation a provoqué une ruée sur les tests ADN en libre accès, moyennant une centaine d’euros. Ces tests, qui promettent de vous révéler si vous êtes porteur d’une maladie héréditaire. Selon Franceinfo, près de quinze millions de particuliers auraient déjà eu recours à ces tests controversés dans le monde.