MEDECINELes actes médicaux les plus chers vont-ils être moins bien remboursés?

Sécurité sociale: Le gouvernement envisage de rembourser six euros de moins pour les actes les plus chers

MEDECINE«C'est une piste de réflexion», a confirmé le ministère de la Santé...
Une carte Vitale et une ordonnance chez un médecin (image d'illustration).
Une carte Vitale et une ordonnance chez un médecin (image d'illustration). - DURAND FLORENCE/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Allez-vous devoir payer plus cher les actes lourds réalisés par le médecin ? Le gouvernement envisage de faire passer de 18 à 24 euros la participation forfaitaire payée par certains patients ou leur complémentaire santé, apprend-on au lendemain de la présentation du budget de la Sécurité sociale pour 2019.

« C’est une piste de réflexion », a confirmé le ministère de la Santé, assurant que cette augmentation, dénoncée mardi par la Mutualité française qui représente les mutuelles, n’avait pas « encore été décidée ». Son coût « est estimé à 40 millions d’euros » par an, selon la Mutualité française, un montant confirmé à l’AFP par le Ctip (Centre technique des institutions de prévoyance ), qui représente les institutions de prévoyance.

Pour les actes de plus de 120 euros

Actuellement, pour la plupart des actes dont le tarif est supérieur ou égal à 120 euros, 18 euros restent à la charge des patients (sauf exception : invalides, femmes enceintes, malades chroniques, etc...), précise l'Assurance maladie sur son site internet. Cette participation est dans la très grande majorité des cas remboursée par les complémentaires santé (mutuelles, institutions de prévoyance ou assurances privées), qui couvrent plus de 9 Français sur 10.

L’augmentation de 18 à 24 euros a été présentée courant septembre par la Direction de la Sécurité sociale aux représentants des complémentaires santé, selon la Mutualité et le Ctip. Sa mise en œuvre pourrait entraîner une hausse des cotisations versées par les assurés, prévient-on à la Mutualité.

Son président Thierry Beaudet dénonce une mesure « injuste » concernant « des patients qui doivent subir, sans l’avoir choisi, des actes lourds » et qui supportent déjà des reste à charge « beaucoup plus importants que la moyenne ».