MERCENAIRESAgnès Buzyn tance les médecins intérimaires

Médecins intérimaires: « Ils profitent d’un système en tension » pour Agnès Buzyn

MERCENAIRESLa ministre de la Santé poursuit son offensive contre les revenus astronomiques des médecins remplaçants dans les hôpitaux…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn a de nouveau critiqué fortement mercredi les médecins intérimaires, des « mercenaires » qui « profitent d’un système en tension », évoquant un « bras de fer » avec ces professionnels qui menacent de boycotter les hôpitaux cet été.

« 🗨 @agnesbuzyn à @agindre sur le syndicat national des médecins remplaçants qui incite les intérimaires à boycotter les hôpitaux publics : "J'ai souhaité plafonner leurs revenus de façon à ce qu'ils préfèrent s'installer à temps plein plutôt que de jouer les mercenaires."#La26. pic.twitter.com/cw9GxGaycz — La Matinale LCI (@LaMatinaleLCI) 4 juillet 2018 »

Du fait de la limitation du numerus clausus pour la formation des médecins pendant trente ans, « nous n’avons plus assez de médecins sur le territoire pour assurer certaines disciplines, l’obstétrique, les urgences », a expliqué la ministre sur LCI. « Des sociétés d’intérim se sont précipitées dans cette brèche » et « proposent des intérimaires qui se font payer entre 2.000 et 3.000 euros la journée. La journée », a-t-elle insisté. « Ce qui crée un déficit » dans des hôpitaux « qui sont souvent de petits hôpitaux en difficulté », qui « n’arrivent pas à recruter » sur des postes « ouverts ».

Vers un plafonnement des revenus

« Quand la moitié de la masse salariale passe pour des intérimaires qui travaillent une semaine par mois, ça n’est pas tolérable », a dit Agnès Buzyn, en critiquant des médecins qui « profitent d’un système en tension » et préfèrent « jouer les mercenaires en allant offrir leurs services une journée par mois » plutôt que de s’installer. Évoquant un « bras de fer », la ministre a rappelé qu’elle avait donc souhaité « plafonner leurs revenus ».

Créé fin mars, le Syndicat national des médecins remplaçants (SNMRH) a appelé les intérimaires à « boycotter » les hôpitaux publics cet été, contestant le plafonnement de leurs salaires à 1.404,05 euros brut pour une garde de 24 heures dès cette année. Ce plafond doit être abaissé à 1.287,05 euros en 2019, puis 1.170.04 euros en 2020.