ETUDELes torchons de cuisine seraient des réservoirs à bactéries

Intoxications alimentaires: Attention aux torchons de cuisine, ces nids à bactéries

ETUDESur cent torchons analysés par les chercheurs après un mois d’utilisation, près de la moitié présentait une considérable colonie de microbes…
20 Minutes avec agence

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Les torchons de nos cuisines constitueraient de véritables nids à bactéries, selon une étude menée par des scientifiques de l’université de l’Île Maurice. Les chercheurs ont présenté leurs travaux à l’occasion de la réunion annuelle de la Société américaine de microbiologie, le 9 juin dernier.

Leurs conclusions sont inquiétantes, rapporte la BBC. Les torchons abriteraient des colonies de microbes et, en passant de main en main, ils seraient un vecteur privilégié de leur propagation.

Bactérie E.Coli et staphylocoques dorés

Sur 100 torchons de cuisine analysés par les chercheurs après un mois d’utilisation, 49 étaient porteurs d’un foyer de bactéries prolifères : 36,7 % avaient développé des coliformes (dont la bactérie E.coli), 36,7 % des entérocoques et 14,3 % des staphylocoques dorés.

Ces germes sont, le plus souvent, à l’origine d’intoxications alimentaires mais peuvent aussi induire, parfois, de graves infections.

« Bannir les torchons à utilisation multiples »

Les concentrations de bactéries varient en fonction de la taille des familles, du régime alimentaire et des pratiques en matière d’hygiène​. Selon les scientifiques à l’origine de l’étude, les souches de coliformes et entérocoques sont ainsi plus importantes dans les foyers qui consomment de la viande. Quant à la bactérie E.Coli, sa présence résulterait de mauvaises pratiques en matière d’hygiène puisque ce germe se retrouve également dans les matières fécales.

« Il faut bannir les lavettes humides et les torchons à utilisation multiples surtout pour les familles nombreuses non-végétariennes avec des enfants en bas âge et des personnes âgées. Il faut se montrer vigilant en ce qui concerne l’hygiène dans la cuisine », alerte Susheela Biranjia-Hurdoyal, auteure principale de l’étude.