Mayotte: Déploiement d’une mission d’urgence pour vacciner les enfants après deux décès
VACCINATION•L’opération, qui se déroulera du 22 mai au 30 juin, vise à vacciner 40.000 enfants âgés de zéro à six ans…20 Minutes avec agences
Une mission d’urgence de la Réserve sanitaire va être déployée à Mayotte pour vacciner 40.000 enfants de l’île, a annoncé ce jeudi le ministère de la Santé. Cette décision fait suite à deux cas mortels de coqueluche.
« Depuis quelques années, la vaccination à Mayotte a pris du retard » et « de nombreux enfants ne sont pas correctement protégés contre les maladies infantiles », a souligné le ministère dans un communiqué.
100.000 doses de vaccin
Cette Réserve sanitaire est constituée de professionnels de santé volontaires envoyés en cas de crise, pour combattre ou prévenir des épidémies. Paris a annoncé l’acheminement et l’utilisation de près de 100.000 doses de vaccin, de trois types : ROR (rougeole, oreillons, rubéole), Infarix Hexa (diphtérie, tétanos, coqueluche, hépatite B, poliomyélite et infections à Haemophilus), et pneumocoque.
a« L’opération de vaccination des enfants de zéro à six ans a pour objectif de vacciner 40.000 enfants » du 22 mai au 30 juin, a ajouté le ministère. Pour ce faire, 39 centres de vaccination temporaires vont être installés dans des établissements publics, comme des Maisons des jeunes et de la culture, des locaux municipaux et des antennes de la Protection maternelle et infantile. Ouverts chacun deux à trois jours par semaine, ils permettront de faire vacciner gratuitement les enfants, avec l’aide de 100 réservistes.
Deux nourrissons victimes de la coqueluche
Ce plan d’envergure fait suite à « la mort de deux nourrissons », indique le ministère de la Santé. Ils ont été victimes de l’épidémie de coqueluche qui sévit « depuis 2017 » dans ce département d’Outre-Mer où la population est très jeune et la natalité élevée.
L’Agence régionale de Santé Océan Indien ne donne de détails que sur l’un d’entre eux, né prématuré et qui est décédé à l’âge de trois mois en réanimation fin 2017. Aucun porte-parole n’était disponible jeudi à la mi-journée pour évoquer le second cas.