EPIDEMIELa résistance des moustiques aux pesticides favorise le paludisme au Ghana

Ghana: La résistance des moustiques aux pesticides favorise le paludisme, mais la lutte s'organise

EPIDEMIELes insectes responsables de la maladie ont développé des résistances aux produits utilisés pour les éradiquer…
20 Minutes avec agences

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Le paludisme a fait près de 450.000 morts en 2017, la très grande majorité en Afrique subsaharienne. Le Ghana a décidé d’intensifier la lutte contre ce fléau en introduisant sur son territoire un insecticide de troisième génération.

Le Ghana est ainsi le premier pays d’Afrique à avoir introduit à grande échelle un insecticide de troisième génération, auquel les moustiques ne peuvent plus résister. L’ONG AGALMal parcourt les campagnes avec des machines d’épandage afin de lutter contre les moustiques qui transportent la maladie.

« eradiquer ce maudit paludisme »

« Pourquoi est-ce que je n’aiderais pas si des gens meurent à cause de ça ? », interroge Bismark Owusu, membre de l’ONG. Le jeune homme, qui a perdu deux amis à cause du paludisme, explique que s’il est ici, « c’est pour aider à éradiquer ce maudit paludisme ».

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A Obuasi, dans le sud du pays, un laboratoire étudie la résilience des insectes et développe de nouvelles formules répulsives. « A force d’utiliser le même produit sur des années, on finit par avoir 90 % de la population de moustiques qui survit », explique le chercheur Paul Ose-Bonsu. Si un seul moustique survit aux substances chimiques, il développe selon lui des anticorps ensuite transmis aux futures générations.

Une nouvelle formule efficace

Le nouvel insecticide a été approuvé par l’Organisation mondiale de la Santé ( OMS), puis par l’État ghanéen. Il semble avoir démontré son efficacité : le nombre de cas de paludisme a chuté de 75 % dans le pays, de même que le nombre de décès imputables à la maladie, passé de 2.200 en 2011 à 600 l’année dernière.

Selon l’OMS, la maladie a contaminé quelque 216 millions de personnes à travers le monde en 2016 et été responsable de 445.000 décès. Le seul Ghana, qui compte 28 millions d’habitants, a recensé 4,8 millions de cas.