Grossesse: La prise d’antalgiques affecte la fertilité de l’enfant et de ses descendants, selon une étude
FŒTUS•La prise de médicaments antidouleur par les femmes enceintes pourrait mettre en danger la santé du bébé à naître…20 minutes avec Agence
Des chercheurs britanniques ont établi une relation entre la prise d’antalgiques pendant la grossesse et la fertilité des futurs enfants, voire de celle des générations à venir.
Les médicaments antalgiques – aspirine, paracétamol ou encore ibuprofène – sont utilisés pour lutter contre la fièvre et les douleurs d’intensité moyenne. Ces molécules ont des conséquences sur le corps et ne devraient donc pas être consommées à la légère.
Des traces sur l’ADN
Plusieurs études réalisées ces dernières années avaient déjà pointé l’existence d’effets pervers sur le développement du fœtus en cas de prise d’antalgiques à un moment clé de la grossesse.
Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont établi avec certitude un lien dangereux entre les antalgiques et la fertilité de l’enfant à naître ainsi que celle des générations futures. Ces médicaments laissent des « traces » sur l’ADN et affectent les cellules.
Diminution du nombre de cellules
Les chercheurs ont constaté que le nombre de cellules germinales, responsables de la production des spermatozoïdes et ovocytes, avait grandement diminué chez les fœtus exposés aux antalgiques. Après une exposition d’une semaine au paracétamol, les ovaires possédaient 40 % de cellules en moins. Avec l’ibuprofène, le nombre de cellules était quasiment réduit de moitié.
Le phénomène est identique que le bébé soit une fille ou un garçon, qui risquent ainsi une ménopause précoce pour les unes et une infertilité pour les autres. Les chercheurs explorent plusieurs pistes pour expliquer ces effets néfastes. En attendant, ils encouragent les femmes enceintes à éviter la prise d’antalgiques sur le long terme.