Paludisme: Bill Gates met en garde après une progression de la maladie en 2016
ALERTE•La mortalité liée au paludisme a de nouveau augmenté en 2016 après des années de déclin. Un constat qui inquiète le milliardaire américain…20 Minutes avec agences
«Nous sommes à un croisement. Si nous relâchons nos efforts, nous savons que le paludisme va revenir de plus belle. » Le milliardaire et philanthrope américain Bill Gates a mis en garde ce mercredi contre une résurgence du paludisme, faute d’une volonté politique d’éradiquer définitivement la maladie. Alors que la mortalité liée au paludisme était en déclin depuis 2000, elle a à nouveau grimpé en 2016.
« Cette régression en 2016 avec un nombre de cas en hausse doit servir d’alerte », a déclaré le cofondateur de Microsoft lors d’un sommet consacré au paludisme à Londres. « Le financement (de la recherche) doit être de long terme et nous devons nous montrer plus malin » dans la lutte contre cette maladie, « au poids inacceptable ».
Un enfant meurt du paludisme toutes les deux minutes
Plus de 445.000 personnes sont mortes du paludisme en 2016, principalement des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes. Un enfant en meurt toutes les deux minutes. Au total, 216 millions de personnes ont contracté la maladie cette année-là, dont 90 % en Afrique. Sur ce continent, la maladie coûte 12 milliards de dollars à l’économie chaque année et absorbe 40 % des dépenses de santé.
Entre 2000 et 2015, la mortalité avait pourtant reculé de 60 %, ce qui représente sept millions de vies sauvées, a souligné Bill Gates qui finance la recherche contre cette maladie depuis 1999. Des progrès « impressionnants » mais qui doivent se poursuivre, a-t-il dit.
Un investissement de 3,1 milliards d’euros
Les participants à ce sommet ont annoncé un investissement de 2,7 milliards de livres (3,1 milliards d’euros) dans la recherche, dont un milliard de dollars venant de Bill Gates (860 millions d’euros).
Le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l'Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, atteint de la maladie qui a aussi tué son frère, a déclaré qu'« un nouvel élan » était nécessaire. « Le financement est en déclin », a-t-il regretté, appelant à « renouveler l’engagement politique ».