Challenge bottom: «J'ai testé un cours de sport avec un short d'électrostimulation (et j'ai mal)»
TEST•Les beaux jours sont enfin là donc on se dit que ce serait bien de se bouger un peu…Anissa Boumediene
L'essentiel
- Le soleil brille et à l’approche de l’été, beaucoup se disent qu’il est temps de passer en mode bikini body (et certains ne se le disent pas du tout et c’est cool aussi !).
- « 20 Minutes » a testé pour vous un cours de sport avec un short d’électrostimulation.
- Et c’est sportif !
Il fait beau (enfin !). Il fait chaud (enfin aussi !). Et les ponts de mai et l’été approchent à grands pas. Rangez l’appareil à raclettes : on passe en mode bikini body. Mais pour celles et ceux qui paient leur abonnement à la salle de sport sans y avoir mis les pieds depuis six mois (je ne leur jetterai pas la première pierre parce que ça m’obligerait à me jeter des cailloux et j’aime pas ça), l’utilisation d’un appareil d’électrostimulation peut être une option.
Bon, pour certains (dont moi), l’électrostimulation, c’était les pubs gentiment kitschou de Lova Moore à la télé et le téléachat, des trucs avec des électrodes partout. Et la promesse d’abdos en béton tranquillement posée devant une bonne série. Ça peut se passer comme ça, mais la technologie et les pratiques ont évolué. Désormais, le fessier galbé à la brésilienne s’obtient aussi en combinant électrostimulation et séance de sport. Comment ça se passe ? Suivez le guide.
« Ça va faire mal, ça va piquer, ça va brûler »
Pour orchestrer ce challenge bottom, c’est Gady, coach de stars et petit frère caché de Teddy Riner, qui est à la manœuvre. Après les présentations d’usage, Gady annonce la couleur : « Aujourd’hui ça va faire mal, ça va piquer, ça va brûler ». Et je le crois. Pourquoi ? Parce qu’une demi-douzaine d’amazones et moi-même sommes venues tester un cours de fitness revêtues d’un short d’électrostimulation*, qui promet « galbe, tonicité́ et - associé à̀ des exercices de musculation -, des fesses rebondies, lissées et sculptées en quatre semaines ». En pratique, c’est comme une ceinture pour les abdos, sauf qu’ici c’est pour avoir un fessier à envoyer Jennifer Lopez se cacher. D’abord, il faut se mettre en tenue : un petit haut adapté pour le sport et, bien sûr, le short. Grosso modo, c’est un petit short cycliste, avec quatre grosses électrodes qui entourent les fesses, un peu comme des « fenêtres » à refermer sur le postérieur, le tout accompagné d’une petite télécommande (normalement, avec l’image vous comprenez mieux le concept des fenêtres qui s’ouvrent et se ferment).
Les plus courageuses (toutes les autres filles sauf moi) arrivent directement en short. Je choisis l’option legging de sport par-dessus, pas envie de risquer les ouvertures de fenêtres intempestives en plein enchaînement de squats. On commence par quelques minutes d’échauffement, short pas encore « allumé ». Puis Gady nous détaille le déroulement de la séance. « On va partir sur un cours d’abdos fessiers, pas juste les fessiers, sinon vous allez invectiver ma mère et c’est pas le but », nous lâche-t-il dans un franc sourire déjà compatissant. Je me promets d’ESSAYER de ne pas « invectiver » sa maman, je suis sûre que c’est une femme très charmante.
Comme des centaines de petits démons qui vous bottent le train
Place aux choses sérieuses, la séance commence pour de vrai. « Bon, on va mettre le short en marche, intensité 40 », commande le coach. Je suis cueillie par la salve électrique qui s’abat sur mon séant, un peu comme des centaines de petits démons qui vous botteraient le train en même temps. Bon, trêve d’exagération, c’est plutôt surprenant, parce que les contractions musculaires que l’appareil génère n’ont rien à voir avec celles que l’on fait au cours d’un exercice sportif. C’est beaucoup plus rapide et on sent que ça stimule les muscles très en profondeur, là où ils sont endormis, là même où on ignorait qu’il y en avait, des muscles, d’ailleurs. Pour info, l’intensité de l’impulsion électrique envoyée par le short au fessier va du niveau 0 à 99. Donc 40, pour une première fois, je vous prie de croire que ce n’est pas rien !
Au programme de la première partie de la séance : des squats, électrostimulés je le rappelle. Dès les premiers mouvements jambes fléchies, une camarade se retrouve les « fenêtres ouvertes ». J’essaie de ne pas rire pendant qu’elle rabat les scratchs sur chaque fesse. Je ris d’autant moins que, assez logiquement après un snobing intense de ma salle de sport, j’ai mal. Mais je chouinerai plus tard, Gady nous demande déjà d’augmenter l’intensité de l’électrostimulation. L’envie de rire est bien partie. Deuxième partie du programme, on se met au sol, mais pas de repos à l’horizon, il nous faut nous lancer dans la partie fessiers de la séance. Allongées sur le ventre, on fait l’exercice de « Superman », jambes et bras relevés, baissés, et ainsi de suite, à une cadence soutenue. On rentre dans le dur. Entre-temps, Gady nous a déjà invitées une ou deux fois à augmenter l’intensité électrique du short. Si j’avais suivi les instructions à la lettre, je serais au moins à l’intensité 60. Perso, mon fessier m’interdit d’aller au-delà du niveau 48, je fais ce qu’il dit.
J’ai mal, ça pique, ça brûle
Puis, le séant toujours électrifié, le coach nous fait faire la chaise. J’ai chaud et j’ai mal. Je maudis Gady, mais je respecte ma promesse de laisser sa charmante maman là où elle est. Petite consolation : Gady porte lui aussi le short, et tressaille parfois en cas d’intense électrostimulation. Troisième et dernière partie : allongées sur le dos, jambes fléchies et pieds au sol, on passe aux relevés de bassin. Histoire de corser l’affaire, après quelques séries de mouvements, on passe à la version jambe croisée sur le genou.
J’ai mal, ça pique, ça brûle. Gady n’a pas menti, je suis au bout de ma vie. Je ne peux même pas le détester, il est hyper sympa et prévenant. Mais je ne fais pas la maligne.
Fin des hostilités. Visage cramoisi, cheveux en vrac et corps anesthésié, je table sur trois à cinq jours de courbatures. Alors que je me sens un peu mal de ne pas avoir dépassé l’intensité 48, une de mes camarades me glisse qu’après l’allumage au niveau 40, elle est aussitôt redescendue à l’intensité 22 et ne l’a pas augmentée d’un iota. Je me sens forte, mais je sais que les courbatures vont vite me faire déchanter.
Bilan des courses à J + 1 : j’ai mal, très mal. Mais le séant survit, ce sont plus les cuisses qui ont pris cher et me rappellent que je ne suis aujourd’hui qu’une mécène pour ma salle de sport (et qu’il est grand temps d’y retourner). En suivant mes bonnes résolutions de manière électrostimulée, « les premiers résultats devraient se voir au bout de quatre semaines », m’assure Adélie Pouzoulet, de chez Slendertone. Gabrielle, une de mes camarades du jour « adepte de la marche rapide », se voit « bien essayer d’en faire en portant le short, pour optimiser les effets » de son activité physique. « Bon, faudra que je trouve un bas adapté pour éviter les accidents vestimentaires », plaisante la jeune femme.
A la maison, ça se tente aussi
Les esprits plus raisonnables, eux, iront par étapes. Avant d’aller enchaîner les cours d’abdos-fessiers électrostimulés, on peut aussi tester le short à la cool, à la maison, en préparant le dîner, devant un épisode de sa série préférée ou en esquivant la corvée d’aspirateur, c’est comme on veut. Toutefois, les résultats ne seront sans doute pas aussi probants que ceux obtenus en combinant short et sport. « Il n’y a pas de magie, révèle Adélie Pouzoulet. Mais si on n’est pas d’une nature très sportive et que l’on veut s’y remettre et se tonifier, cela permet d’y parvenir en quelques semaines ». A condition toutefois d’alléger son assiette et d’être assidu, à raison de cinq séances hebdomadaires de 30 minutes.
Mais s’il est plein de promesses, le dispositif n’est pas à la portée de toutes les bourses : il en coûtera 169 euros pour se l’offrir.
* Ce reportage a été réalisé au concept store Sloe à l’invitation de la marque de produits d’électrostimulation Slendertone.