Beaucoup de pays sont trop laxistes dans leurs recommandations de santé publique vis-à-vis de avec l’alcool. Ils exposent les consommateurs à un risque important, selon une étude qui sera publiée ce samedi dans la revue The Lancet.

Les chercheurs ont établi que le niveau de consommation inoffensif était de 100 g d’alcool pur par semaine. Cela correspond à 10 verres « standard » : 25 cl de bière, 10 cl de vin, ou 3 cl d’alcool fort.

Des recommandations mal suivies

Ce plafond du « risque de mortalité minimal » a été calculé après analyse de 83 études médicales qui examinaient la durée de vie et les causes d’une éventuelle mort chez environ 600.000 buveurs.

L’étude indique qu’à 40 ans, on diminue son espérance de vie de six mois en consommant de 100 à 200 g d’alcool par semaine, et de quatre à cinq ans avec plus de 350 g. Les recommandations publiques sont de toute façon mal suivies. « Environ 50 % [des sujets] disent boire plus de 100 g d’alcool par semaine, et 8,4 plus de 350 g par semaine », remarquent les auteurs.

Pays trop laxistes

Parmi les pays aux recommandations trop permissives, les auteurs citent l’Italie, le Portugal et l’Espagne. À un moindre degré, les États-Unis, le Canada ou la Suède sont aussi concernés. Certains pays aux recommandations similaires ont été oubliés, comme la Belgique (21 verres par semaine pour les hommes, 14 pour les femmes) ou la Suisse (10 à 15 verres par semaine pour les hommes).

Selon l’Alliance internationale pour la consommation d’alcool responsable (IARD), certains pays (Corée du Sud, Espagne, Japon, Roumanie ou Uruguay) fixent la limite bien plus haut, à 40 g d’alcool pur par jour. La France est plus sévère : Santé publique France avait rendu publique en mai 2017 une recommandation d’experts indépendants à 10 verres par semaine maximum.