ETUDELe risque de Parkinson lié aux pesticides concernerait aussi les riverains

Maladie de Parkinson: Le risque lié aux pesticides concernerait aussi les riverains

ETUDEComme les agriculteurs, les habitants des régions agricoles et notamment viticoles sont exposés à ces substances phytosanitaires…
20 Minutes avec agences

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L’étude a de quoi alarmer. Le risque de maladie de Parkinson lié aux pesticides ne se limiterait pas aux seuls agriculteurs. Toute la population des régions les plus agricoles, et notamment les plus viticoles serait ainsi concernée.

Une augmentation de la maladie de Parkinson dans la population générale habitant ces zones a été relevée dans une étude épidémiologique nationale publiée mardi 10 avril.

Un risque plus élevé de 10 % pour les agriculteurs

Cette augmentation est observée « y compris après exclusion des agriculteurs », souligne l’éditorial du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) dédié à la maladie de Parkinson paru la veille de la journée mondiale consacrée à cette pathologie neurodégénérative. L’utilisation importante des pesticides s’accompagnerait ainsi d’une exposition des riverains à ces substances phytosanitaires.

90 % des pesticides « sont dédiés à l’usage agricole, avec un risque plus élevé de maladie de Parkinson de l’ordre de 10 % chez les agriculteurs », souligne la neurologue Marie Vidailhet dans l’éditorial de ce numéro du BEH édité par l’agence sanitaire Santé publique France.

Les régions viticoles plus touchées

Si le rôle de l’exposition non-professionnelle aux pesticides était confirmé dans la maladie de Parkinson, « le nombre de cas de Parkinson attribuable aux pesticides pourrait être plus élevé que si seule l’exposition professionnelle était impliquée », selon les auteurs de l’étude.

Le risque est également plus fort dans les cantons où la proportion de terres dédiées à la viticulture est la plus nombreuse. L’incidence de la maladie est « plus élevée de 10 % par rapport aux cantons sans viticulture », notent-ils d’après des analyses effectuées à partir de 69.000 cas survenus en métropole sur la période 2010-2012.

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Réduire l’exposition aux pesticides

Cette association entre pesticides et risque de Parkison est retrouvée chez les hommes et les femmes, alors que « les hommes sont plus impliqués dans l’épandage », relèvent aussi Sofiane Kab et Alexis Elbaz (Inserm/Santé publique France) avec leurs collègues co-auteurs de l’étude.

Ces résultats plaident donc « en faveur de la réduction de l’exposition aux pesticides des agriculteurs et des riverains des cultures, notamment viticoles », souligne ainsi Marie Vidailhet. La viticulture compte en effet parmi les cultures les plus utilisatrices de ces produits chimiques.