SANTELe gouvernement dévoile ce lundi le volet prévention de sa stratégie santé

Alcoolisme, «service sanitaire»... Le gouvernement dévoile son plan pour la prévention ce lundi

SANTEPlusieurs mesures seront dévoilées ce lundi lors d’un comité interministériel…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le gouvernement va-t-il réussir son « virage » dans le domaine de la prévention en matière de santé ? Le Premier ministre Édouard Philippe et la ministre de la Santé Agnès Buzyn vont présenter ce lundi matin le volet prévention de leur stratégie nationale de santé. Un axe jugé prioritaire par le gouvernement.

Le dépistage du cancer du col de l’utérus pris en charge à 100 %

Lors d’un comité interministériel qui se tiendra dans les locaux de Santé Publique France dans le Val-de-Marne, « l’ensemble des mesures de prévention destinées à permettre aux Français de rester en bonne santé tout au long de leur vie » va être présenté.

Dimanche, aux micros de France Inter et France Info, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a annoncé plusieurs mesures concrètes qui seront prises dans le cadre de ce volet prévention de la stratégie nationale de santé. Notamment la prise en charge à 100 % du dépistage du cancer du col de l’utérus. « Toutes les femmes qui n’auront pas fait de frottis pendant trois ans seront amenées à faire un frottis pris en charge à 100 % par la sécurité sociale", a-t-elle précisé. Le cancer du col de l’utérus compte 3.000 nouveaux cas par an et provoque plus de 1.000 décès chaque année.

Vers un service sanitaire

Autre disposition déjà annoncée : la mise en place d’un «service sanitaire» comprenant 47.000 futurs médecins, sages-femmes ou infirmiers qui conduiraient des missions de prévention dans les lieux de vie (écoles, entreprises, maisons de retraite…) à partir de la rentrée 2018.

Lutte contre « le fléau » de l’alcool

Mi-mars, lors de la célébration des 100 ans de la Ligue contre le cancer, la ministre de la Santé Agnès Buzyn avait par ailleurs indiqué qu’elle préparait un volet de prévention contre l'alcoolisme.

La ministre, qui avait défendu début février la position que le vin était un « alcool comme un autre », s’était attiré les foudres de la filière agricole et de ses soutiens actifs au Parlement, avant d’être recadrée par le président Macron.

« Il y a un fléau de santé publique quand la jeunesse se saoule à vitesse accélérée avec des alcools forts ou de la bière, mais ce n’est pas avec le vin », avait plaidé le chef de l’Etat en inaugurant le Salon de l'agriculture le mois dernier.

« Tant que je serai président, il n’y aura pas d’amendement pour durcir la loi Evin » restreignant la publicité pour les boissons alcoolisées, avait-il affirmé.