Zika: Le début de grossesse est la période la plus à risque pour l’enfant
ETUDE•La survenue d’atteintes neurologiques est plus importante chez les enfants dont la mère a contracté le virus en début de grossesse…20 Minutes avec agence
Des chercheurs de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), de l’Institut Pasteur et du CHU de la Guadeloupe viennent de mettre en évidence l’augmentation du risque de complications neurologiques chez les enfants nés de femmes atteintes par le virus Zika en début de grossesse.
Une étude dans les Antilles
L’étude publiée dans New England Journal of Medicine a porté sur plusieurs milliers de femmes ayant « vécu leur grossesse pendant l’épidémie de Zika dans les territoires français d’Amérique et présentant une infection confirmée biologiquement entre mars 2016 et novembre 2016 ».
Ces femmes ont été suivies mensuellement jusqu’à leur accouchement. Les résultats ont montré que les infections contractées pendant le premier trimestre de la grossesse sont celles qui font courir le plus de risques à l’enfant en termes de santé neurologique.
Des taux préoccupants
Ainsi, si le taux global de ces complications est de 7 %, l’incidence monte à 12,7 % quand l’infection a lieu pendant le premier trimestre de la grossesse (contre 3,6 % en cas d’infection au deuxième trimestre et de 5,3 % au troisième). S’agissant de la survenue de microcéphalies graves, le taux global est de 1,6 % mais la fréquence croît à 3,7 % si l’infection survient pendant le premier trimestre (0,8 % au deuxième et zéro au troisième).
Arnaud Fontanet, responsable de l’unité d’épidémiologie des maladies émergentes à l’Institut Pasteur et coauteur de l’étude explique : « Même si ces taux de complications sont faibles par rapport à d’autres infections virales chez la femme enceinte, ils restent préoccupants car en phase épidémique le virus Zika peut contaminer plus de 50 % d’une population. »