Nos moquettes seraient bourrées de substances toxiques
ETUDE•Une étude a révélé la présence de 59 substances dangereuses dans les moquettes vendues au sein de l’Union européenne. Le risque est particulièrement élevé chez les bébés…20 Minutes avec agence
Mercure, plomb, phtalates, retardateurs de flammes : nos moquettes seraient bourrées de produits toxiques selon une étude menée par la société américaine Anthesis et relayée par plusieurs associations telles que l' Alliance européenne pour la santé et l'environnement (Heal).
Les spécialistes ont retrouvé des traces de 59 substances dangereuses pour la santé dans des modèles vendus au sein de l’Union européenne. Parmi elles, des perturbateurs endocriniens ou des produits cancérigènes.
Les bébés particulièrement exposés
Le risque serait particulièrement élevé chez les bébés. « Les moquettes ne devraient pas exposer des populations, a fortiori des bébés et jeunes enfants qui passent beaucoup de temps sur le sol, à des substances toxiques, explique Véronique Moreira, présidente de WECF France, un réseau de 150 organisations féminines et environnementales qui relaie également cette étude. La réglementation doit être renforcée, afin d’améliorer à long terme la qualité de l’air intérieur et réduire les expositions néfastes pour la santé ».
La WECF estime également que ces produits sont dangereux pour les femmes enceintes « particulièrement vulnérables aux expositions à des substances chimiques ».
Seulement 3 % des moquettes européennes recyclées
Autre danger : les émissions toxiques. Seulement 3 % des moquettes du marché européen, le deuxième au monde, seraient recyclées. Le reste est le plus souvent incinéré. « Mais brûler des substances toxiques peut entraîner des émissions toxiques », indique la WECF.
« Des matériaux sans danger pour la santé sont un élément clé pour des environnements intérieurs plus sains – fabriquer des moquettes sans substances toxiques serait un pas important pour la santé publique et pour une transition vers une économie circulaire non toxique en Europe », explique ainsi Genon K. Jensen de la Health and Environment Alliance (HEAL).