Le paludisme pourrait-il n'être prochainement qu’un mauvais souvenir ? Rien n’est encore sûr, mais un nouveau traitement expérimental promet 100 % de guérison contre cette maladie, selon une étude publiée dans la revue Clinical Infectious Diseases, relayée par Sciences et Avenir samedi 10 mars.

Pour tenter de vaincre la maladie, ce traitement propose une combinaison d’un antibiotique et d’un antipaludéen. Les tests préliminaires menés par des chercheurs, dont Peter Kremsner, de l’institut de Médecine tropicale de Tübingen en Allemagne, ont été couronnés de succès. En effet, 83 personnes âgées de un à 30 ans et atteintes de Plasmodium falciparum ont d’ores et déjà été soignées. Pour cela, le traitement n’a été administré que pendant trois jours ! Cette espèce de paludisme, responsable de la forme la plus sévère de la maladie, avait ainsi totalement disparu, sans laisser d’effet secondaire majeur.

Près de 430.000 décès en 2015

« Si cette approche est originale, c’est qu’elle permet d’agir selon deux mécanismes indépendants l’un de l’autre, détaille Sciences et Avenir. Alors que la pipéraquine attaque le parasite au niveau du globule rouge, la fosmidomycine bloque une voie métabolique qui intervient dans la production d’isoprénoïdes, une vaste famille de substances naturelles présentes chez tous les organismes vivants et qui sont nécessaires à la reproduction du parasite ».

Pour rappel, en 2015 le paludisme a touché 212 millions de personnes et 429.000 décès ont été enregistrés, selon les chiffres communiqués par l'OMS.