TRAITEMENTUn premier médicament innovant contre l'hépatite C vendu en pharmacie

Hépatite C: Un premier médicament innovant vendu en pharmacie

TRAITEMENTLe Marivet du laboratoire américain AbbVie sera disponible en officine au tarif de 28.000 euros par traitement, qui consiste en une prise quotidienne pendant huit semaines maximum…
20 Minutes avec agences

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La commercialisation à la fois à l’hôpital et en pharmacie du Maviret, un antiviral à action directe contre l’hépatite C, a été autorisée jeudi 8 mars. C’est la première fois que la vente d’un traitement de ce type en officine est permise en France.

Le médicament, développé par le laboratoire américain AbbVie, sera disponible au prix public de 28.000 euros pour les patients non-atteints de cirrhose du foie.

Une meilleure prise en charge

Efficace contre les six formes du virus de l’hépatite C, le traitement consiste en une prise quotidienne par voie orale pendant une durée limitée à huit semaines, précise une publication du Journal Officiel. Sa délivrance en pharmacie devrait permettre une meilleure prise en charge de la pathologie.

« Une des causes de non-observance des patients est l’éloignement de l’hôpital, c’est pourquoi il est important que ces médicaments soient disponibles en officine de ville », analyse ainsi dans un communiqué d’AbbVie l’hépatologue Marc Bourlière. 130.000 personnes adultes seraient atteintes d’une hépatite C en France, dont 75.000 qui ignoreraient leur état, estimait fin 2017 la Haute Autorité de santé (HAS).

Bientôt d’autres molécules disponibles ?

Pour le secrétaire général de la société française d’hépatologie (Afef) Christophe Bureau, d’autres molécules anti-hépatite C pourraient être disponibles en pharmacie dans le futur si leurs fabricants consentent à « baisser leur prix ». L’expert estime que l’obligation de prescription par un médecin spécialiste pourrait également disparaître.

Les médicaments guérissant l’hépatite C avaient fait leur apparition en 2013. Mais face à leur prix dépassant les 40.000 euros et au coût pour l’assurance maladie, les traitements avaient été réservés aux cas les plus sérieux. Suite au développement de molécules moins chères, le gouvernement avait permis en 2016 un accès « universel » aux médicaments concernés.