Dans leur volonté de privilégier les substances et méthodes naturelles, les femmes se tournent de plus en plus vers des dispositifs contraceptifs dont la fiabilité laisse à désirer.

C’est ce que déplore la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale (FNCGM). Pour ces professionnels, les « méthodes dites naturelles » présentent une efficacité moindre que la pilule et ses hormones inquiétantes.

De 17 à 25 % d’échecs avec les méthodes naturelles

Les applications, le suivi de la température corporelle, le retrait de l’homme lors du rapport sexuel et autre observance de la glaire seraient en effet associés à un taux d’échec allant de 17 à 20 %, affirme la FNCGM dans un communiqué publié le 23 février.

Le site gouvernemental Choisir sa contraception avance même 25 % d’échec, là où le stérilet est efficace à 99 %, la pilule à 91 % et le préservatif à 85 %.

D’autres solutions

Le « retour au naturel » ferait « revenir très en arrière », selon les gynécologues. Si le nombre total d’IVG reste stable en France depuis 2010 (environ 220.000 interventions par an), le nombre de patientes ayant eu plusieurs fois recours à un avortement est en augmentation.

Les médecins de la FNCGM tiennent à rappeler qu’il existe d’autres types de contraception que la pilule, comme les patchs ou implants contraceptifs, l’anneau vaginal ou les stérilets. Ces méthodes offrent aux femmes « une vraie sécurité et une amélioration de leur confort de vie », estime le communiqué.