La méthylisothiazolinone (MIT), un produit antimicrobien qui peut remplacer les parabènes, serait présente dans de très nombreuses références de peintures. Cette substance est particulièrement allergène, même dans un dosage faible.

Sa détection dans des produits de nettoyage ou des cosmétiques par 60 Millions de Consommateurs avait déjà suscité l’inquiétude. Les constats du magazine en matière de peintures susceptibles de recouvrir les murs des foyers ne semblent pas plus rassurants.

Des lacunes dans les étiquettes

47 des 48 pots analysés par les spécialistes de l’association de défense des consommateurs contenaient de la méthylisothiazolinone ou de la benzisothiazolinone (BIT), un composant de la même famille.

Et parfois à l’insu des personnes achetant les références concernées, précise l’enquête publiée le lundi 26 février. Bien que la loi oblige les fabricants à indiquer la présence de MIT « au-delà d’une certaine concentration », la mention de la substance est absente de certaines étiquettes où elle devrait figurer.

2 à 4 % de la population concernée

Une situation que le magazine juge d’autant plus problématique que 2 à 4 % de la population française serait allergique à cet antimicrobien. Et ce même si l’utilisation de la méthylisothiazolinone dans un dosage supérieur à 0,01 % du produit fini est interdite. Ces quantités suffisent à déclencher une éventuelle réaction allergique, qui se manifeste souvent par l’apparition d’un eczéma de contact.

L’exposition à la MIT via les peintures peut également s’ajouter à l’allergène présent dans les produits de beauté ou d’entretien. Même si la méthylisothiazolinone est totalement interdite depuis 2017 dans les cosmétiques utilisés sans rinçage.