Levothyrox: Pour le président de Merck France, les associations de patients «essayent de faire du buzz»
POLEMIQUE•« Si j’avais la moindre suspicion sur un risque vital, nous aurions fait totalement autre chose »…C. Ape.
Le président de Merck France, le laboratoire qui développe le Levothyrox, a accusé dimanche « les associations de patients » d'« essayer de faire du buzz médiatique ».
« Si j’avais la moindre suspicion sur un risque vital, nous aurions fait totalement autre chose, a expliqué Thierry Hulot. On entend beaucoup de personnalités diverses : des associations de patients, de groupe de citoyens essayer de faire le buzz médiatique en disant des contrevérités. Cela a un effet anxiogène sur les trois millions de patients qui ont une pathologie. J’aimerais que l’on reste factuel. »
« Un véritable choix d’alternative thérapeutique »
Interrogé par France info sur la décision du juge des référés de Toulouse, qui a ordonné au laboratoire de fournir l’ancienne formule à 25 patients de Haute-Garonne, le président de Merck France a dit ne pas comprendre ce choix.
« Pour moi, la police sanitaire relève de l’Agence du médicament. Je n’avais jamais compris avant que cela relevait d’un tribunal d’instance. Je conteste cette décision donc je fais appel. Il y a, aujourd’hui, la nouvelle formule du Levothyrox qui correspond très bien à la très grande majorité des trois millions de patients traités. Il y a un véritable choix d’alternative thérapeutique. »
La mission destinée à améliorer l’information sur les médicaments, créée dans la foulée de la crise du Levothyrox, est coprésidée par une représentante des associations de patients, Magali Leo, et par le médecin et chroniqueur radio Gérald Kierzek, a annoncé ce lundi le ministère de la Santé.
« La mission rendra son rapport, avec ses propositions, avant le 31 mai 2018 », a indiqué le ministère dans un communiqué, en précisant que ses travaux ont débuté à compter de lundi.