Lunettes: Selon une étude, les retraités paient en moyenne 400 euros de plus que les salariés
OPTIQUE•La facture grimpe à 400 euros en moyenne pour les lunettes des retraités…20 Minutes avec AFP
Retraités et salariés ne sont pas logés à la même enseigne en matière de remboursement des lunettes.
Selon une étude publiée ce lundi par le comparateur de prix Sénèque, les personnes à la retraite doivent débourser 400 euros en moyenne pour leurs lunettes, quand les salariés des grandes et moyennes entreprises « sont globalement couverts à 100 % ».
15 millions de salariés couverts à 100 %
Cette étude, réalisée par le cabinet de conseil Jalma, a pris en compte 1,6 million de devis établis par 6.400 opticiens français, soit environ une enseigne sur deux.
Il en ressort que « 15 millions de salariés de moyennes et grandes entreprises, dont la quasi-totalité des cadres (…) sont globalement couverts à 100 % », précise Sénèque dans un communiqué. Cette première catégorie présente « à la fois des niveaux de prise en charge élevés et des besoins encore relativement faibles ».
Les porteurs de verres progressifs paient en moyenne 400 euros par monture
A l’inverse, « 29 millions d’assurés, soit plus de la moitié de la population adulte, ont encore un reste à charge moyen de 293 euros » pour une paire de lunettes.
Cette moyenne est tirée par les « 12 millions de porteurs de verres progressifs, en grande majorité des retraités, (qui) ont un reste à charge moyen de 400 euros ». Souvent atteints de presbytie, « les retraités cumulent les inconvénients : ils ont les besoins les plus élevés en termes d’optique médicale et paient l’intégralité de leur cotisation », contrairement aux salariés, dont l’entreprise prend en charge une partie de la cotisation.
Les dépenses en optique médicale remboursés à 71 % en 2015
Globalement, le remboursement des dépenses en optique médicale a progressé de 55 % en 2006 à 71 % en 2015, mais « on est encore très loin du reste à charge zéro pour une grande partie de la population », résume Sénèque, faisant référence à la promesse d’Emmanuel Macron.
Le gouvernement entend en effet instaurer un « reste à charge zéro » sur un « panier de soins indispensables » pour l’optique, les soins dentaires et les prothèses auditives.
De fortes variations du reste à charge d’un département à l’autre, en fonction des prix pratiqués pour ces produits, avaient déjà été mises en évidence fin septembre 2017 par la Mutualité française.