Sexualité: Si l'âge du premier rapport ne change pas, les expériences sont plus variées
SEXUALITE•Le sexe anal est de plus en plus répandu chez les 16-24 ans, selon une étude britannique qui préconise d’adapter les programmes de prévention…20 Minutes avec agence
L’évolution des pratiques sexuelles, notamment chez les plus jeunes, pourraient conduire les pouvoirs publics britanniques à modifier leurs politiques éducatives.
Une étude anglo-saxonne, publiée récemment dans le Journal of Adolescent Health, décrit en effet ces nouvelles tendances. Réalisée tous les dix ans depuis 1990, l’enquête rend compte d’entretiens avec plus de 45.000 personnes.
Le premier rapport sexuel à 16 ans
Un certain nombre de données sont stables. Parmi elles, l’âge des premières expériences : 14 ans pour le premier baiser, 16 ans pour le premier rapport sexuel. Au rang des constantes également, les rapports vaginaux et le sexe oral demeurent la forme la plus commune de relations chez les hétérosexuels.
Cependant, la pratique du sexe anal devient plus fréquente. Aujourd’hui, chez les 16-24 ans, un homme sur quatre et une femme sur cinq ont eu ce type de relation au cours de l’année passée. La pratique ne concernait qu’une femme et un homme sur dix en 1990. C’est chez les 16-18 ans que la fréquence des rapports sexuels oraux et anaux augmente le plus, rapporte Pourquoi docteur.
Adapter les programmes éducatifs et préventifs
Au-delà des seuls chiffres, l’étude met l’accent sur la nécessité d’une éducation sexuelle et relationnelle efficace, évoquant notamment la question du consentement et de la sécurité en fonction des pratiques sexuelles. « Nous voulons informer au maximum les jeunes pour qu’ils puissent maximiser leur bien-être dès le début de leur vie sexuelle, assure Ruth Lewis, l’auteur principal de l’étude. Il est crucial de suivre les tendances actuelles des pratiques sexuelles chez les adolescents afin que les programmes de prévention soient adaptés aux réalités des expériences des jeunes. »
Les chercheurs restent prudents puisqu’il s’agit d’une enquête déclarative. L’influence des normes sociales en vigueur peut parfois fausser les réponses. Ils expliquent également que le nombre de personnes ayant déclaré une expérience homosexuelle n’était pas suffisant pour garantir la validité d’une analyse.