Un algorithme a réussi à identifier des personnes aux tendances suicidaires
SUICIDE•L'ordinateur parvient dans 90% des cas à déceler des personnes qui pensent à mettre fin à leurs jours...20 Minutes avec agence
Pour beaucoup, les ordinateurs sont seulement bons pour effectuer des calculs mais ne peuvent pas se substituer au cerveau humain. Pourtant, des chercheurs du département de psychologie de l’Université Carnegie Mellon à Pittsburgh (Etats-Unis) ont mis au point un algorithme capable de lire dans nos pensées.
Ce dernier peut reconnaître des personnes aux idées suicidaires au sein d’un groupe, selon une étude publiée ce lundi dans la revue Nature Human Behavior.
aUn IRM pour observer les réactions
Pour obtenir ces résultats, les chercheurs ont fait passer des tests à 34 jeunes âgés de 18 à 30 ans. Pour la moitié d’entre eux, ils avaient déjà fait part à leur psychologue de leurs pensées suicidaires, tandis que l’autre moitié était en bonne santé mentale. Tous ont passé un IRM afin d’analyser en direct l’activité cérébrale et leurs réactions.
Les participants ont vu s’afficher des mots, les uns après les autres, des positifs (insouciance, vitalité, gentillesse), d’autres négatifs (cruauté, inquiet, obscurité). Dix mots étaient spécifiquement associés au suicide et à la mort (sans espoir, funèbre, désespéré). « Les chercheurs ont alors demandé aux participants de réfléchir à chaque mot tandis que, dans le même temps, ils observaient les parties du cerveau en action », détaille Le Figaro.
Des résultats impressionnants
L’ensemble des données récoltées a ensuite été traité par l’algorithme créé spécifiquement par les chercheurs. Et les résultats sont impressionnants : dans 91 % des cas, l’ordinateur a réussi à dire si les images de l’IRM appartenaient à des personnes aux idées suicidaires ou à des jeunes gens en bonne santé mentale.
Mieux, les chercheurs ont ensuite présenté à la machine uniquement des personnes ayant pensé mettre fin à leurs jours divisées en deux groupes : ceux ayant déjà effectué une tentative de suicide et ceux ayant seulement des pensées morbides. Dans 94 % des cas, l’algorithme a su distinguer ces deux types de participants.