La peur des araignées et des serpents chez l’humain serait innée
PHOBIE•L’aversion pour certains animaux, réputés dangereux, serait innée…20 Minutes avec agence
La peur des petites bêtes à huit pattes serait ancrée dans le cerveau humain dès le plus jeune âge. Dans une étude publiée mercredi dernier dans la revue Frontier in Psychology, des scientifiques ont ainsi observé des réactions de peur chez des bébés de 6 mois mis en présence d’araignées ou de serpents.
Mécanisme inné
L’étude a été réalisée par des chercheurs de l’Institut Max Planck pour les sciences cognitives et cérébrales humaines (MPI CBS) en Allemagne et de l’Université d’Uppsala en Suède. Les scientifiques ont travaillé avec 32 bébés de 6 mois et ont pu observer des réactions de peur face à des animaux potentiellement dangereux.
À la vue des araignées et des serpents, les pupilles des enfants se sont dilatées, signe de l’activation dans le cerveau, du système noradrénergique (stress et vigilance). Une réaction très étonnante puisque les nourrissons n’ont pas encore appris que ces animaux pouvaient représenter un danger.
Peur transmise avec l’évolution
Le mécanisme « de défense » serait donc inné. Il semble que la peur liée à ces animaux soit d’origine évolutive et se soit transmise au fil des millénaires. Une théorie qui s’appuie sur la coexistence des araignées et serpents avec nos ancêtres pendant plus de 50 millions d’années.
Des images de risques plus « récents », animaux (rhinocéros, ours) ou objets (couteaux, seringues par exemple), n’induisent pas de mécanismes de réactions automatiques. Sans doute le cerveau humain n’a-t-il pas eu le temps d’intégrer comme dangereux pour l’individu et l’espèce ces dangers « modernes ».