SECU«Nous ne sommes pas prêts techniquement à étendre» le tiers payant

Tiers payant: «Nous ne sommes pas prêts techniquement à l'étendre»

SECULa ministre de la Santé n'a pas précisé le calendrier...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le tiers payant « fonctionne » pour les patients remboursés à 100 % par l’Assurance maladie mais « nous ne sommes pas prêts techniquement à l’étendre », affirme dimanche au JDD la ministre de la Santé Agnès Buzyn, sans s’engager sur une date.

La loi Santé votée sous le quinquennat Hollande prévoyait la généralisation obligatoire de la dispense d’avance de frais au 30 novembre, mais Emmanuel Macron avait promis, lors de la campagne présidentielle, de l’étendre en laissant le choix aux médecins de l’appliquer.

« Nous tiendrons l’engagement du président de la République »

Interrogée sur l’objectif qu’elle avait posé en août de rendre le tiers payant « généralisable », c’est-à-dire facultatif, « dans le courant de l’année 2018 », Agnès Buzyn répond : « Nous tiendrons l’engagement du président de la République de rendre le tiers payant généralisable », sans confirmer ce calendrier.

Pour les personnes couvertes à 100 % par la Sécu, pour lesquelles le tiers payant est déjà obligatoire (bénéficiaires de la CMUC, femmes enceintes et patients atteints d’affection de longue durée, « le tiers payant fonctionne aujourd’hui », affirme-t-elle en faisant référence à un rapport de l’Igas (l’Inspection générale des affaires sociales) devant être publié dans les prochains jours.

Une réforme très critiquée

Mais « nous devons poursuivre nos efforts pour en assurer une application effective partout. Nous ne sommes pas prêt techniquement à l’étendre », dit la ministre.

Les syndicats de médecins libéraux sont depuis le départ opposés à cette mesure emblématique de la réforme de 2016 portée par Marisol Touraine, synonyme selon eux de nouvelles contraintes administratives ou de problèmes de paiement.

Pour les patients remboursés à 100 %, le tiers payant est déjà largement appliqué par les généralistes. En octobre 2016, il était pratiqué dans près de 74 % des cas de patients atteints d’une affection de longue durée et 64,5 % des cas pour les femmes enceintes, selon la direction générale de la Santé.