ESPACEComment Pesquet aide l'avenir de la médecine avec sa mission dans l'espace

VIDEO. Mission de Thomas Pesquet: A quoi vont servir les six mois d’expériences biomédicales menées dans l’espace ?

ESPACECe mardi, le spationaute français Thomas Pesquet a fait le point sur les six mois d'expériences biomédicales qu'il a menées dans l'espace à bord de l'ISS...
Anissa Boumediene

Anissa Boumediene

L'essentiel

  • Ce mardi à l’Académie des sciences à Paris, Thomas Pesquet est revenu sur les six mois qu’il a passés dans l’espace.
  • Dans l’espace, le spationaute s’était livré à de nombreuses expériences scientifiques ayant vocation à dessiner les contours de la médecine du futur.

La médecine de demain, c’est aujourd’hui qu’elle se prépare, sur Terre, mais aussi loin au-dessus de nos têtes, à bord de la Station spatiale internationale (ISS), en orbite autour de notre planète. Ce mardi, à l’occasion d’une séance d’échange avec des lycéens, organisée par l’Académie des sciences sous la coupole de l’Institut de France à Paris, le spationaute Thomas Pesquet est revenu sur ses six mois passés dans l’espace, durant lesquels il a mené de nombreuses expériences scientifiques et médicales développées par l’Inserm et le CNES, sous l’égide de l’ESA. Objectif : faire avancer la recherche médicale et jeter les bases de la médecine du futur.

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L’espace, un laboratoire de recherches

« L’ISS, c’est d’abord un laboratoire de recherches », déclare Thomas Pesquet. Et durant les 196 jours qu’il a passés dans l’espace, le spationaute a donné de sa personne au cours de nombreuses expériences, et a pu mesurer les effets de la vie en impesanteur sur son corps.

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Si l’ensemble des données de santé de Thomas Pesquet n’ont pas encore été dévoilées, « aujourd’hui, je vais très très bien, rassure l’intéressé. Je n’ai pas eu de modification visuelle et j’ai complètement récupéré de ma perte musculaire », détaille-t-il, confessant « une petite perte osseuse ».

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Car dans l’espace, lorsqu’ils ne sont plus soumis à la gravité, muscles, os, artères, organes ou encore système nerveux souffrent de l’impesanteur, qui ne leur est pas naturelle. Sans compter que séjourner en orbite autour de la Terre affecte aussi le rythme du sommeil et limite drastiquement les mouvements. Etudier la biologie de l’homme dans l’espace permet ainsi de mieux comprendre des pathologies répandues sur Terre, telles que certains problèmes cardiovasculaires, les troubles du sommeil ou encore l’ostéoporose.

Observer les effets de la sédentarité sur le corps

« L’impesanteur induit un vieillissement artériel accéléré, explique le Dr Pierre Boutouyrie, cardiologue et chercheur à l’Inserm. Dans l’espace, les individus sont exposés à des conditions extrêmes, un cadre expérimental qui n’est pas reproductible sur Terre. En permettant d’observer l’accélération de certaines pathologies, cela guide et oriente les voies de recherches ».

« Dans l’espace, l’activité physique est très réduite, abonde le Dr Guillemette Gauquelin-Koch, chercheuse au CNES spécialiste de la physiologie et de la biologie de l’homme dans l’espace. C’est un peu comme si les hommes et femmes en mission orbitale étaient allongés 22 heures par jour ! Cela permet donc d’observer les effets de la sédentarité sur le corps », indique celle qui encadre les campagnes Bed-rest, ces expériences au cours desquels des participants sont, dans le cadre d’expériences scientifiques visant à mesurer les effets de l’impesanteur sur le corps, alités pendant des périodes pouvant aller jusqu’à deux mois. « Et il faut faire très attention à la sédentarité, qui tue chaque année autant que le tabac », insiste la chercheuse.

Préparer la médecine de demain

L’autre but de toutes les expérimentations menées en orbite autour de la Terre : préparer la médecine de demain.

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Et parmi les challenges que réserve la médecine du futur figurent les moyens technologiques permettant de lutter contre les déserts médicaux. C’est ainsi que l’échographie à distance a été testée par Thomas Pesquet durant son séjour à bord de l’ISS. « Le plus dur, en termes techniques, a été de me faire une échographie à moi-même, sourit le spationaute français. Savoir où placer la sonde, quand ce n’est pas un examen que l’on a l’habitude de pratiquer, ce n’est pas évident. Mais heureusement, même si la communication ne se faisait pas en temps réel, j’ai pu compter sur l’aide des médecins qui nous encadraient depuis la Terre ».

L’objectif de la manœuvre : tester dans des conditions extrêmes le déploiement des différentes formes de télémédecine et mettre au point des protocoles et des outils permettant de pallier, à l’avenir, la pénurie de médecins dans certaines régions. « La télémédecine, c’est l’avenir de la médecine », estime Thomas Pesquet, qui ambitionne désormais d’aller sur Mars.