DECOUVERTEBientôt un traitement contre l'allergie à l'arachide ?

Allergie à l’arachide: Des chercheurs auraient découvert un traitement

DECOUVERTEQuatre ans après avoir suivi ce traitement, 70 % des enfants auraient développé une tolérance à l’arachide…
20 Minutes avec agence

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Les personnes allergiques à l’arachide pourraient bientôt piocher, elles aussi, dans le bol de cacahuètes.

En effet, des patients auraient développé une tolérance à l’arachide après avoir suivi un traitement à base de probiotiques. Ils échapperaient ainsi au risque d’anaphylaxie, forme la plus dangereuse et parfois même mortelle de l’allergie alimentaire, dont la cause la plus fréquente est justement l’allergie à l’arachide.

82 % des sujets ont développé une tolérance à l’arachide

Les chercheurs du Murdoch Children’s Reasearch Institute, en Australie, ont débuté leur essai clinique en 2013. Les résultats, publiés ce mardi dans The Lancet Child & Adolescent Health, redonnent espoir aux personnes allergiques.

Dans le cadre du test, des enfants ont reçu pendant 18 mois un placebo tandis que d’autres ont suivi un traitement d’immunothérapie. Baptisée PPOIT, ce traitement est un mélange de protéine d’arachide, administrée en quantité de plus en plus importante, et de probiotiques de souche Lactobacillus rhamnosus.

Une tolérance acquise sur le long terme

A la fin des essais, toujours en 2013, 82 % des sujets ayant été traités au PPOIT ont été reconnus tolérants à l’arachide contre seulement 4 % du groupe ayant reçu un placebo. Quatre ans plus tard, ils étaient encore 70 % à avoir conservé cette tolérance, considérée par les auteurs de l’étude comme acquise sur le très long terme.

« Le volet le plus important de notre découverte, c’est que ces enfants ont pu manger des cacahuètes comme leurs camarades non-allergiques. (…) Nous travaillons désormais à déterminer si les bienfaits de ce nouveau traitement ont également contribué à une amélioration de la qualité de vie des sujets », explique Mimi Tang, co-responsable des essais.

« Une avancée majeure »

« Il s’agit d’une avancée majeure dans l’identification d’un traitement efficace pour résoudre le problème de l’allergie alimentaire dans les sociétés occidentales », ajoute-t-elle.

Les chercheurs espèrent commercialiser rapidement ce traitement. Dernière étape incontournable avant la mise sur le marché : un dernier essai clinique de phase III de plus grande envergure.