Araignées: La morsure de la redoutable recluse brune aurait provoqué plusieurs cas de nécrose
ALERTE•Les patients souffrent d’une morsure infectée accompagnée de brûlures et, parfois, d’une zone nécrosée noire au centre de la plaie…20 Minutes avec agence
Infection à la suite d’une morsure commune ou œuvre de la redoutée araignée recluse ? La question se pose depuis quelques semaines au sein de la clinique Saint-Pierre de Perpignan (Pyrénées-Orientales).
Au cours du mois dernier, au moins quatre patients ont été hospitalisés pour une trace de morsure infectée, accompagnée de brûlures et, parfois, de fièvre et d’une zone nécrosée noire au centre de la plaie.
« Ça s’est infecté et j’avais un trou assez profond »
Le cas n’est « pas grave, si c’est traité à temps », a expliqué à France Bleu Anne Ricart, médecin dans l’établissement hospitalier, qui confie cependant n’avoir « jamais vu ça avant ».
Les patients victimes de ces spectaculaires et douloureuses morsures décrivent tous les mêmes symptômes. « C’était tout violet. Et puis ça s’est infecté et j’avais un trou assez profond », décrit ainsi Laetitia, de Villelongue-de-la-Salanque (Pyrénées-Orientales), à France Bleu. « Ça brûle, ça fait vraiment très mal », indique quant à elle Véronique, qui habite Vinça (Pyrénées-Orientales).
Une araignée encore jamais vue en France
Malgré ces symptômes spécifiques et l’avis du corps médical,certains doutent de la responsabilité de l’araignée recluse, aussi appelée araignée violon. Notamment des experts en arachnides. « Moi, je demande à voir la bête. (…) Ce serait intéressant qu’un arachnologue puisse voir le coupable pour confirmer ou infirmer la thèse de départ. (…) Cette araignée n’a jamais été vue en France », tempère ainsi Samuel Danflous, arachnologue au Conservatoire d’espaces naturels de Toulouse (Haute-Garonne).
Pour ce spécialiste, les nécroses constatées dans les Pyrénées-Orientales pourraient « venir, par exemple, d’une piqûre d’une autre araignée et qui se serait surinfectée ».