Fruits et légumes: Seulement un Français sur quatre en consomme cinq par jour
ALIMENTATION•La consommation de fruits et légumes est particulièrement faible chez les jeunes générations...20 Minutes avec agences
Le refrain est le même depuis 2001 : il faut manger cinq portions de fruits et légumes par jour. Pourtant, les Français s’éloignent de plus en plus de cette recommandation selon la dernière lettre « Consommation et modes de vie » du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc).
En 2007, 27 % des Français de plus de 18 ans respectaient cette directive instaurée pour combler les besoins de la population en vitamines, minéraux et fibres et protéger contre les pathologies chroniques. Dix ans plus tard, ils ne sont plus que 25 %.
Les jeunes mangent de plus en plus mal
Chez les plus jeunes, le constat est encore plus alarmant. Seulement 6 % des jeunes Français âgés de 2 à 17 ans consomment plus de cinq fruits et légumes par jour, d’après les chiffres du Crédoc. Ceux qui consomment moins de deux portions par jour représentaient 45 % en 2016 contre 32 % en 2010.
Le centre de recherche évoque un « effet génération » pour expliquer pourquoi les jeunes consomment de moins en moins de fruits et légumes. « Les modes de vie plus urbains des jeunes générations les conduisent vers un mode d’alimentation de plus en plus orienté vers la praticité, et l’éloignement entre le domicile et le lieu de travail les incite à manger plus souvent hors de chez eux », note le Crédoc.
Les jeunes passent également beaucoup de temps devant des écrans ce qui « les pousse à l’achat de pizzas, quiches et autres pâtes ou riz, avec un temps de préparation des repas de plus en plus faible », ajoute l’institut.
Une alimentation moins équilibrée dans le nord
L’étude met aussi en lumière des disparités sociales et géographiques en ce qui concerne la consommation de fruits et légumes. Le nord de la France est particulièrement touché. L’augmentation des petits consommateurs atteint ainsi 30 points dans cette région chez les adultes, contre 9 au niveau national, et 21 points chez les enfants, contre 11 au niveau national.
Face à ce constat général, le Crédoc appelle les autorités publiques à se mobiliser pour « réduire au plus vite les fractures alimentaires ».