Compléments alimentaires: Ils ne seraient pas sans risque pour les femmes enceintes et leur foetus
SANTE•La multiplication des sources de vitamines et minéraux, notamment d'iode et de vitamine D, peut faire courir un risque aux futures mères et à leurs bébés...20 Minutes avec agences
Attention aux compléments alimentaires lorsque l’on est enceinte, alerte ce mercredi l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation (Anses). Selon l’organisme, les futures mères ne devraient avoir recours à ces compléments que dans les cas où leur nécessité a été établie par un médecin.
L’iode et la vitamine D dans le viseur
Les compléments alimentaires multiplient pour la plupart les sources de vitamines et de minéraux. L’Anses recommande aux femmes d’être particulièrement prudentes avec ceux contenant de l’iode et de la vitamine D, qui seraient à l’origine de problèmes de santé pour un certain nombre de femmes enceintes.
L’agence rapporte qu’une quarantaine de cas concernant des femmes enceintes lui ont été rapportés entre 2009 et 2016, avec pour conséquences d’importants effets secondaires indésirables.
Des conséquences pour le foetus
Si l’Anses n’interdit pas la consommation de compléments alimentaires pendant la grossesse, elle recommande tout de même la plus grande prudence en se basant sur des études réalisées par des chercheurs,relate France Info.
En effet, une importante prise d’iode par la mère peut provoquer l’apparition d’un goitre chez le fœtus, voire d’autres pathologies comme l’hypothyroïdie ou l’hyperthyroïdie.
Certaines femmes enceintes génétiquement hypersensibles à la vitamine D courent par ailleurs le risque de voir leur taux de calcium sanguin ou celui de leur futur bébé augmenter anormalement en cas d’ingestion de vitamines supplémentaires.
En parler à son médecin
L’Anses conseille donc aux femmes qui attendent un enfant et envisagent de consommer des compléments alimentaires de « consulter leur médecin » avant de prendre leur décision.
Mais aussi, lors de leur visite à un professionnel de santé, de communiquer à celui-ci la liste des médicaments et compléments consommés, « qu’ils soient délivrés sur prescription ou pris en automédication ».