Contraception masculine: Une solution venue du monde végétal?
SCIENCES•Une plante chinoise et une autre venue du Pacifique priveraient les spermatozoïdes du regain de force qui leur permet de traverser la paroi de l’ovule et donc de le féconder…20 Minutes avec agence
Le lupéol et la primisterine, deux plantes médicinales, contiendraient des molécules capables d’empêcher la fécondation de l’ovule. Comment ? En inhibant le processus d’hyperactivation de la queue des spermatozoïdes, qui leur permet de traverser la paroi de l’œuf.
Les deux végétaux pourraient alors constituer une méthode naturelle de contraception masculine et une alternative aux contraceptifs féminins à base d’hormones ou encore, chez les hommes, au préservatif ou aux rares injections de testostérone en guise de contraception.
Des tests en cours sur des primates
Les deux chercheuses de l’université de Berkeley (Etats-Unis) à l’origine de cette découverte ont détaillé leurs travaux dans une étude récemment publiée dans les Proceedings of National Academy of Sciences (PNAS).
Les scientifiques y ont expliqué avoir mis au jour les effets des deux végétaux en consultant d’anciens ouvrages sur le traitement de l’infertilité par les plantes en Chine et dans les îles de l’océan Pacifique. Le lupéol est en effet présent dans la racine d’un pissenlit. Quant à la primisterine, on la trouve dans une variété chinoise de vigne traditionnellement utilisée pour lutter contre l’arthrite, précise Europe 1.
Les spécialistes sont actuellement en train de tester leur « préservatif moléculaire » sur des primates mais ont déjà déterminé qu’une faible dose des molécules concernées suffisait pour déclencher l’action contraceptive. Les travaux des Américaines laissent ainsi entrevoir la possibilité, à terme, d’un contraceptif oral masculin entièrement naturel et donc dépourvu des effets secondaires qui peuvent se manifester chez les femmes sous pilule.