Stérilet Mirena: Les plaintes liées à de lourds effets secondaires se multiplient
SOCIETE•Les utilisatrices se plaignent de nombreux symptômes indésirables mais aussi du refus des médecins de les prendre au sérieux...20 Minutes avec agence
Le stérilet hormonal Mirena, fabriqué par Bayer, serait à l’origine de nombreux effets secondaires indésirables. Des milliers de femmes s’en sont déjà plaintes auprès du laboratoire pharmaceutique en Espagne, en Allemagne, aux Etats-Unis et en France.
Les utilisatrices évoquent des symptômes dépressifs, saignements, douleurs, phases d’angoisse, maux de tête, pertes de cheveux, une pilosité anormale, des kystes aux ovaires ou encore une irritabilité élevée. Mais les patientes dénoncent également le refus de certains professionnels de la santé de prendre au sérieux ces symptômes et le rôle qu’a pu jouer le contraceptif dans leur apparition.
Les témoignages fleurissent sur la toile
Car face à ces diverses manifestations, qui sont indiquées comme « effets secondaires possibles » sur la notice du dispositif, des femmes expliquent s’être tournées vers leur médecin. En vain, racontent beaucoup d’entre elles.
« J’ai demandé à mon gynécologue si ça pouvait être en lien avec mon Mirena, il m’a dit que non, et que la déprime était purement psychologique » ou encore « Ma gynéco m’a dit que c’était normal à mon âge, qu’il ne fallait pas m’inquiéter », témoignent les intéressées sur la toile.
Le stérilet de Bayer déjà dans le viseur
Sur Facebook, un groupe baptisé « Victimes du Stérilet Hormonal Mirena » a même vu le jour et la multiplication de ces situations ainsi que leur mise en avant via les réseaux sociaux a fini par alerter la justice et les autorités sanitaires.
Aux Etats-Unis, Bayer a été visé par une action en justice dès 2013 suite à des perforations de l’utérus chez des utilisatrices du stérilet. Une plainte a été déposée plus récemment devant la justice américaine après des cas de tumeurs et d’hypertension cérébrale, indique France Soir.
Mieux informer et assurer un suivi
En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ne peut réagir officiellement que si des informations préoccupantes lui sont adressées, ce que les médecins n’ont pas suffisamment fait, note pour sa part TV5 Monde.
Les utilisatrices victimes d’effets indésirables ont donc alerté l’ANSM sur les symptômes dont elles étaient victimes mais aussi sur l’attitude de certains professionnels de la santé. Elles demandent que la pose du Mirena soit accompagnée d’une meilleure information et suivie d’un contrôle obligatoire au bout de quelques semaines.