Musique sur smartphone: Les ados mettent leurs oreilles en danger
JOURNEE NATIONALE DE L'AUDITION•A compter de ce lundi et jusqu'au 11 mars, certains services ORL des hôpitaux et la plupart des audioprothésistes proposent des tests de dépistage de l'audition...20 Minutes avec agences
Musique + smartphone = danger pour l’audition. Et les 15-17 ans, qui passent beaucoup de temps à écouter de la musique sur leur téléphone, seraient loin d’avoir conscience de cette dangereuse équation.
Selon un sondage réalisé par l’Ifop et publiée vendredi par l’association de prévention JNA à l’occasion de la 20e journée nationale de l’audition, jeudi 9 mars, un tiers des 15-17 ans ne pense pas que l'« écoute prolongée de la musique avec un casque ou des oreillettes » représente un risque pour la « santé auditive », contre seulement 15 % dans l’ensemble de la population.
Acouphènes, hyperacousie, fatigue auditive
Car c’est « au sein de la population des 15-17 ans que les modes d’utilisation des smartphones » seraient « les plus inquiétantes pour leur audition ». En effet, 91 % des adolescents utilisent leur téléphone pour écouter de la musique, contre 48 % dans l’ensemble de la population. Les 15-17 ans sont aussi deux fois plus nombreux que les adultes à s’endormir au moins de temps en temps en écoutant de la musique.
Une exposition intensive qui peut entraîner « des dégâts insidieux, mais irréversibles (une fatigue auditive pouvant conduire à une perte d’audition précoce) » et « des traumatismes sonores (acouphènes, hyperacousie…) », avertit l’association JNA.
Pour preuve, un quart des adolescents a confié avoir déjà ressenti des acouphènes ou la sensation d’oreilles bouchées à la suite d’un usage prolongé du casque, et la proportion monte à 40 % chez les jeunes adultes (18-34 ans).
Des oreillettes plutôt que des casques externes
A noter que deux tiers des adolescents (65 %) ont par ailleurs davantage tendance à utiliser des oreillettes plutôt que des casques externes, contre 43 % dans l’ensemble de la population. Or cet accessoire, introduit dans le conduit auditif, est « beaucoup plus nocif pour l’oreille », prévient JNA.
L’association rappelle qu’à compter de ce lundi et jusqu’au 11 mars, certains services ORL des hôpitaux et « la plupart des audioprothésistes » proposent des tests de dépistage de l’audition.