Cancer du col de l’utérus: Le frottis permet d’éviter neuf cas sur dix
PREVENTION•C’est ce que tient à rappeler l’Institut national du cancer dans le cadre d’une nouvelle campagne d’information, organisée à l’occasion de la semaine européenne de prévention et de dépistage du cancer du col de l’utérus, qui débute ce lundi…20 Minutes avec agences
Le frottis de dépistage permet d’éviter neuf cas de cancers du col de l’utérus sur dix. C’est ce que tient à rappeler l’Institut national du cancer (INCa) dans le cadre d’une nouvelle campagne d’information, organisée à l’occasion de la semaine européenne de prévention et de dépistage du cancer du col de l’utérus, qui débute ce lundi.
Elle se déroule à la fois à la radio et sur le web, où un film d’animation pédagogique et des outils d’information (cartes, dépliants, affichettes) seront disponibles. Objectif : toucher les quelque 40 % de femmes âgées de 25 à 65 ans qui n’effectuent pas de frottis de dépistage à titre individuel tous les trois ans, comme le recommandent les autorités sanitaires.
Généraliser le dépistage organisé
Actuellement, près d’une femme sur deux ne se fait plus régulièrement dépister après 50 ans parce qu’elle est en général moins bien suivie sur le plan gynécologique après la ménopause, selon Frédéric Debels, responsable du département du dépistage à l’INCa. Le taux de dépistage est également très insuffisant chez les femmes vivant dans des milieux défavorisés ou atteintes de maladies de longue durée.
La campagne s’inscrit d’ailleurs, selon l’INCa, « dans la perspective d’une généralisation du dépistage organisé » qui devrait intervenir l’an prochain. Car si les frottis ont déjà conduit à une baisse importante du nombre de nouveaux cancers du col de l’utérus, la généralisation du dépistage organisé, avec des relances périodiques envoyées aux femmes concernées, devrait permettre de réduire encore de 30 % les nouveaux cas et décès, ajoute Frédéric Debels.
Une expérimentation dans 13 départements
Avant de généraliser ce dépistage, 13 départements ont d’ores et déjà mis en place une expérimentation qui a donné des résultats « très encourageants », indique de son côté Nathalie Beltzer, de l’agence Santé publique France, co-auteur d’une évaluation publiée ce lundi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).
Dans un éditorial publié par le BEH, les responsables de Santé publique France et de l’INCa précisent d’ailleurs qu’une « montée en charge progressive » du dépistage organisé aura lieu au cours de l’année 2017, avant « la généralisation du programme prévue en 2018 ».